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Deux sœurs jumelles, Stéphanie et Sabrina, mènent des vies totalement différentes et possèdent des tempéraments radicalement opposés. La première mène la vie de famille rangée de la classe moyenne américaine, s'occupe de son mari Grant, qu'elle aime et qui l'aime, et de ses deux enfants. Tandis que sa sœur Sabrina est une brillante négociante en objets d'art qui dirige une galerie à Londres. Célibataire, elle multiplie les conquêtes, voyage à travers le monde et aime faire la fête.
 
Pour célébrer leur anniversaire, les jumelles décident de s'offrir un voyage à Venise. Toutes deux s'avouent alors qu'elles ne sont pas totalement satisfaites de leurs existences.
 
Entre un mari qui la délaisse et les tâches quotidiennes, Stéphanie est lasse de cette vie monotone et envie sa soeur si glamour et sa vie si excitante. Sabrina aspire à plus de tranquillité et de stabilité. Une vie normale quoi ! Les jumelles s'amusent alors à échanger leurs places pendant un moment. Pleines de curiosité et d'intérêt, elles découvrent leurs nouvelles vies sans que personne ne puisse se douter de la substitution.
 
Stéphanie, la femme rangée, savoure le luxe de la vie mondaine et des soirées, tandis que Sabrina, la jet-setteuse découvre les joies de la vie de famille auprès de Grant et de leurs enfants. Mais les choses se gâtent lorsque le boy-friend italien de sa sœur entre en scène. Tout d'abord troublée par ses avances, Stéphanie prend peur quand il se montre bientôt sadique et menaçant. Quant à Sabrina, elle s'inquiète du harcèlement d'une étudiante séduisante qui n'arrête pas de tourner autour de Grant.
 
La situation empire lorsque Stéphanie découvre que la galerie d'art cache un trafic de drogue. La comédie tourne au tragique quand Stéphanie se fait tuer à la place de Sabrina.
 
Pourquoi ? Sabrina est effondrée, mais ne peut pas révéler sa vraie identité. Comment avouer la vérité ? Et quelles en seront les conséquences ? La survivante devra désormais résoudre l'enquête et découvrir le meurtrier de sa sœur.
Jeremy Brett et Stefanie Powers étaient déjà très bons amis hors caméra. L'acteur disait qu'une des raisons qui lui avait fait accepter le rôle, était son affection pour Stefanie, avec qui il avait déjà tourné un épisode de Hart to Hart six ans auparavant.
 
"Stefanie est mon ange ... et le rôle me donne aussi la chance d'apparaître en costume moderne. C'est très rare pour moi d'être habillé dans les vêtements de 1985. En fait, je franchis rarement les années 1930." - New York Times, 26 Mai 1985.
 
A la mort de Jeremy, Stefanie Powers écrivit un hommage, lu par l'actrice Judy Parfitt à la cérémonie du souvenir en 1995. L'actrice, qui l'aimait beaucoup, se rappella également de lui avec émotion dans l'hommage paru dans Scarlet Street, No. 21, en 1996 :
 
"Je suis heureuse d'être comptée parmi les amis de Jeremy ... car je l'ai aimé aussi ! C'était un Prince... parfois une Princesse, mais toujours l'une des têtes couronnées du théâtre et du cinéma ! Parmi ses vraies performances, l'un de ses meilleurs rôles était ... celui d'ami ... il était ma joie de vivre. Il me manque bien plus que je ne peux le dire...  Bonne nuit ... et au revoir mon Prince. "
Un article du New York Times "De Sherlock au voyou moderne" du 26 mai 1985 fit le commentaire :
 
"L'année dernière, l'acteur britannique, grand et nonchalant qui semblait retenir l'attention - et la plupart des rôles des deux côtés de l'Atlantique - était Jeremy Irons. Cette année, c'est Jeremy Brett. L'acteur de formation classique, de 49 ans, a démontré sa polyvalence au cours des dernières semaines, comme Sherlock Holmes sur la télévision publique, comme premier rôle romantique dans "Aren't We All ?" sur Broadway, comme le père de Jaclyn Smith dans le film de NBC "Florence Nightengale " comme narrateur en coulisses du dernier ballet de Martha Graham 'Song' et enfin comme escroc moderne dans 'Deceptions'."
 
Jeremy évoqua son rôle dans ce même article du New York Times :
 
"Le rôle du marchand d'art, nommé Bryan Foxworth, n'est pas crucial, mais Mr. Brett le voit ainsi : 'C'est le rôle le plus complexe. Bryan est particulièrement brillant, plein de  vie, élégant et heureux, et il est également homosexuel, ce qui le rend plus difficile à jouer, parce que la communauté gay a été si brisée par le SIDA. Aussi, j'ai entrepris ce rôle avec un grand sens des responsabilités. Avant, j'aurais pu être tenté d'être efféminé, mais, au lieu de cela, j'ai décidé de jouer avec énormément de panache et de goût pour la vie. En même temps, le côté rusé du personnage est effrayant. C'est un meurtrier trafiquant de drogues, un monstre.' "
 
Lire l'article en entier : ICI
Photos de presse de Deceptions (1985) en noir et blanc
Le tournage du film connut aussi quelques aléas. Quatre metteurs en scène différents se succédèrent ! Comme si les difficultés ne suffisaient pas, un froid précoce beaucoup plus intense que la normale, s'abattit sur Londres et sur Venise où se déroulait le tournage, rendant les prises de vue en extérieur impossibles. Elles durent donc être réalisées à l'intérieur des studios. Quelques prises furent néanmoins faites à l'extérieur mais à Marina del Rey en Californie. Au bout du compte, tout se termina bien.
 
Deceptions fut monté en même temps qu'il était filmé et fut achevé seulement un mois avant sa projection. Ce manque de temps rend perceptible un montage un peu bâclé et quelques longueurs qui auraient méritées d'être coupées.
Dés l'origine, Stephanie Powers était le choix de NBC pour être la star de Deceptions mais l'actrice n'était pas disponible  immédiatement. Par chance, elle put se libérer à temps pour le début du tournage.
 
Roddy McDowall était retenu pour le rôle de Bryan Foxworth, cependants il dut y renoncer et ce fut donc Jeremy Brett qui l'obtint. Jeremy interprète Bryan Foxworth, un négociant d'art collaborateur de Sabrina, bon ami et homosexuel, qui semble aussi immaculé que les costumes qu'il porte. Pourtant sous son allure de gentleman distingué, c'est un escroc sans scrupule et un traffiquant qui utilise les objets d'art pour y dissimuler de la drogue et la faire passer en contrebande.
 
Sex-symbol inoubliable et icône des années 1950 et 1960, l'actrice et photographe italienne, Gina Lollobrigida, tient aussi un petit rôle dans la production en interprétant la Princesse Alessandra. Sa présence est un bonus pour le film. Jeremy joue plusieurs scènes avec elle, notamment pendant le bal masqué,  et a dit à son sujet qu'on lui "donnait à peine 35 ans" (elle est née en 1927).
Deceptions
Prête moi ta Vie
- 26 et 27 Mai 1985 - NBC
Rôle: Bryan Foxworth
Stefanie Powers ...  Sabrina Longworth/Stephanie Roberts
Barry Bostwick ...  Grant Roberts
Jeremy Brett ...  Bryan Foxworth
James Faulkner ...  Richard Blackwell
Sam Wanamaker ...  Jim Nolan
Fabio Testi ... Carlo Ferraro
John Woodvine ... Chief Inspector
Fairuza Balk... Penny Roberts
Brenda Vaccaro ... Helen Adams
Gina Lollobrigida ... Princess Alessandra
Jeremy Miller ... Mark Richards
Christopher Rozycki ... Dimitri Skolnikoff
Peter Woodward ... Sgt. James
"Deceptions" (Stratagèmes) intitulé "Prête-moi ta vie" en France, est un film en deux parties de 100 min. chacune, plutôt réussies, malgré quelques longueurs.
 
Le film nous fait voyager en Italie, à Venise, en Angleterre et aux Etats-Unis. Il est divertissant et agréable à regarder et réunit un casting de qualité avec la star bien connue des séries américaines, Stefanie Powers.
 
L'intrigue qui joue sur l'originalité avec des sœurs jumelles, est bien menée, mélée de moments forts et dramatiques, du suspense et de l'humour. La fin est spectaculaire avec une course poursuite à vous couper le souffle à travers Londres qui s'achève sur Tower Bridge. J'ai eu l'opportunité de le voir sur la chaine FoxLife en 2006, depuis on peut facilement se procurer le DVD ou voir l'intégralité du film sur Youtube.
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