Ce drame est un huis clos dans la cuisine d'un grand restaurant londonien pendant une matinée bien remplie. Il étudie les relations humaines et les conditions de la classe ouvrière à travers le microcosme d'un personnel hétérogène où se mêlent différentes races et nationalités.
En 1957 quand Arnold Wesker écrit The Kitchen, il fait partie d'un groupe de jeunes auteurs de tradition socialiste et anti- conformistes. Elle constitue la première œuvre du dramaturge et sa pièce la plus jouée. Elle a donné lieu à de nombreuses productions dans une soixantaine de villes dont Rio de Janeiro, Tokyo, Paris - une des premières productions largement reconnues du Théâtre du Soleil en 1967, Moscou, Montréal et Zurich. Une version cinématographique est parue en 1961 et la pièce a fait l'objet d'un revival majeur au National Theatre en 2011.
Le thème central de la pièce repose sur l'échec de l'histoire d'amour entre Peter, chef-cuisinier allemand plein de fougue, et une servante déjà mariée, Monique (jouée par Sandra Caron). Une fois passé le moment trépidant de l'heure de pointe, tout le personnel de la cuisine fait une pause. Wesker se sert de ses personnages pour exprimer leur colère contenue contre cette frénésie quotidienne apparemment inutile.
Peter demande à ses collègues quels sont leurs rêves. Tous évoquent l'argent, les femmes ou d'autres métiers. Le drame atteint son paroxysme dans les cris, les luttes et les verres cassés, quand Peter devient fou furieux de voir que son amie ne l'aime pas assez pour divorcer et lui donner l'enfant qu'il désire tant.