INTÉRÊT DOCUMENTAIRE
L’intrigue de la nouvelle repose sur une énigme cryptographique. Holmes réussit à briser le code des messages chiffrés qui terrifient la femme de son client. Ces messages sont composés de suites de symboles différents, en forme de personnages (appelés stickmen) agitant les bras et les jambes, parfois munis de petits drapeaux. On peut les prendre pour un dessin d'enfant – ce que fait d'abord Watson, bien sûr !
Le détective déchiffre la signification de ces séries d'hommes dansants, en étudiant les fréquences d'apparition de chaque personnage. Il s’agit, selon la méthode de l'analyse fréquentielle, d’une substitution alphabétique où chaque petit personnage représente une lettre. C'est une forme de stéganographie, l'art de rendre anodins et inaperçus les messages les plus secrets.
Dans l'histoire, on retrouve les thèmes récurrents chers à Conan Doyle, l'opposition entre l'Angleterre et l'Amérique, l'Ancien Monde et le Nouveau, la délicatesse et la violence, etc... Hilton Cubitt appartient au milieu aristocratique, opposé au milieu des gangsters de Chicago. La fille du chef de la pègre, fiancée à un escroc, devient la femme fidèle d'un aristocrate britannique et lui restera fidèle une fois veuve. L’escroc est aussi un amoureux, ce qui nuance le qualificatif de "méchant". C'est l'échec de son amour, sa passion violente et sa crainte pour la vie de son aimée, qui le font basculer dans le crime par accident.