DJ : Oui, je suppose que chaque ...
JB : ... les gens me prenaient pour un petit con snobinard.
DJ: - le temps de vous asseoir pour des interviews et ils demandent "et étiez-vous à Eton ? "
JB : C’est vrai. J’étais un petit con snobinard, né avec une cuillère en argent dans la bouche, vous voyez, ainsi j'ai connu mes premières brouilles parce que j'avais un peu d'argent derrière moi, et tout cela passe très mal dans le métier.
DJ : Vous avez dû survivre à ça ?
JB : (il sourit) J’ai dû surmonter ça en quelque sorte. J’ai eu le nez cassé sur la scène du National Theatre, et tout d’un coup, les gens ont dit : "Oh, il n’est pas seulement mignon ! " J’ai dû supporter toutes sortes d'âneries.
DJ : Bien sûr, vous avez tenté Hollywood ...
JB : ... tenté Hollywood ; échoué ...
DJ : ... et fini dans le rôle de Dracula sur les planches.
JB : C’est vrai, j’ai essayé de devenir une star de cinéma, mais j’ai découvert que tous les réalisateurs habitaient dans le Hertfordshire, dans les Cotswolds, à deux pas d'ici ! juste par là-bas ! ici en bas de la rue ! (rires)
DJ : En un sens, Sherlock a relancé votre carrière à fond.
JB : Oh, je ne crois pas qu'il l'ait relancée, je pense qu'en réalité il l'a faite. Avant, je m'en sortais très bien, mais il a fait de moi, comme je l’ai dit auparavant, un twinkler.
DJ : Selon ce qu’on appelle la presse à scandale, vous étiez au trente-sixième dessous, n'est-ce pas ?
JB : Oui j’étais très gravement malade.
DJ : Vous étiez malade, ou vous picoliez ?
JB : Non en fait, ma femme est morte, d’ailleurs c’est l’anniversaire de sa mort aujourd’hui.
DJ : C’est vrai ? C’est triste ...
JB : Ça ne m’a pas aidé, et puis ... la charge du travail. Et je joue une créature démente !
DJ : Oui.
JB : Mais j’ai appris à vivre avec lui maintenant - je crois.
DJ : Mais votre adorable femme, Joan, est morte et c’est la cause de votre dépression ?
JB : Oui, juste avant - ça ne paraissait pas pouvoir en arriver jusque là.
DJ : Comment vous en êtes-vous sorti ?
JB : Eh bien, j’étais furieux contre The Sun pour m’avoir exposé, mais maintenant, je suis moins en colère, parce qu’assez curieusement, dans ce pays, les gens s’intéressent beaucoup plus aux défaillances qu’au succès, et je ne sais pas pourquoi.
DJ : Pourquoi, regardez-moi !
JB : (rires) Vous êtes un twinkler ! Et ils prennent votre cas à cœur en quelque sorte, quand ils voient que ça ne va pas. qu’il y a quelque chose qui cloche. Et j'imagine que j’aime beaucoup ça. J’adore quand les gens disent "Tout va bien ? " , "Ça va, Jeremy ? " , "Ça fait plaisir de vous voir dans le coin" et tout ça.
DJ : C’est beau, l’attention des gens.