cinema
 
UN CERCLE QUI TOURNE ROND
Cet épisode, le deuxième à avoir été filmé dans la dernière série, était l'un des préférés de Jeremy dans les Mémoires pour sa fidélité à la nouvelle de Conan Doyle, les rapports du duo Holmes et Watson et leur complicité active.
Pendant cette période, Jeremy était relativement en forme et pouvait jouer plus normalement son personnage. C'est le seul épisode de cette saison où tout se passa sans trop de problèmes.
 
Imprégné d'une atmosphère mystérieuse et originale, cet épisode bien construit tient en haleine jusqu'à la fin. Le Cercle Rouge est un classique de l'auteur, habilement remanié et adapté par le scénariste Jeremy Paul, qui, en inventant le personnage très intéressant de Firmani, étoffe l'intrigue et apporte des éléments enrichissants au récit (le rôle de l'Italien, le dialogue avec Watson lors de sa visite chez lui, le lien avec Holmes). L'histoire propose une véritable énigme à résoudre et simultanément met en valeur le travail du détective.
PHOTOS DE PRESSE ET DE TOURNAGE
EPISODE SUIVANT
ALBUM PHOTOS DE L'ÉPISODE
EPISODE  PRECEDENT
VIDEO CLIP
Conan Doyle: L'aventure du Cercle Rouge 
L'HISTOIRE
(Mars/Avril 1911)
Cette fois, Mrs Hudson apporte une curieuse affaire à Sherlock Holmes. Son amie, Mrs Warren, est très inquiète à cause de son nouveau locataire, un Italien qui n'est plus ressorti de sa chambre depuis dix jours. Il ne veut voir personne et fait les cent pas nuit et jour. Communiquant uniquement par notes manuscrites, il semble attendre certaines informations par voie de presse. Holmes prend l'histoire très au sérieux. Il pense que la personne qui a loué la chambre n'est plus celle qui y loge. L’affaire se complique lorsque son ami Firmani est assassiné à l'opéra et que Mr Warren est enlevé par des ravisseurs également de nationalité italienne. Holmes parvient à piéger le mystérieux locataire, qui se révèle être une femme, Emilia Lucca. Elle et son mari Gennaro ont fui New York, pour échapper à la vengeance mortelle de Giuseppe Gorgiano, chef de la société secrète du Cercle Rouge. L’inspecteur Hawkins et son collègue américain, Mr Leverton, sont également sur la piste de ce dangereux individu. Avec Holmes et Watson, tous guettent dans la maison des Warren. Soudain des signaux lumineux apparaissent à la fenêtre d'en face. Pourront-ils intervenir à temps ?
Producteur :June Wyndham-Davies, Sally Head
Réalisateur :Sarah Hellings
Scénariste :Jeremy Paul
Décorateur :Christopher Pemsel
Musique :Patrick Gowers
37ème épisode tourné
1ère diffusion : Angleterre: 28 mars 1994 - ITV Network (39ème épisode diffusé); Etats Unis: 11 janv. 1996 - WGHB; France: 24 oct. 1996 - FR3 (37ème épisode diffusé)
Durée: 50 min 42 sec
SÉQUENCE ÉMOTION
Le script met en exergue la facette émotionnelle de Sherlock Holmes dans sa relation avec Firmani. Le détective montre un grand respect pour cet homme qui aide la communauté italienne. Sa mort le bouleverse profondément. Il cite alors quelques vers de Shakespeare. La tirade de Holmes à Watson pour le réconforter, car il se sent coupable de la mort de Firmani, est tirée de Cymbeline (acte II, scène 4). L'émotion de Sherlock Holmes se ressent plus fortement à travers le plan de fin.
Dans la loge de l'opéra, Holmes, debout, semble rendre un dernier hommage à son ami. Submergé par l'émotion, des larmes coulent sur son visage. C'est Jeremy qui demanda à jouer cette scène, après que Patrik Gowers lui ait fait part de ses réflexions au téléphone.
 
En voyant les premiers rushs, le compositeur trouvait que Holmes, les yeux clos, donnait plus l'impression d'apprécier la musique que de se souvenir avec émotion de son ami disparu. Partageant cet avis, Jeremy persuada June Wyndham-Davies de rajouter cette séquence, qui par contre n'était pas du goût de Michael Cox.
Le Cercle Rouge
The Red Circle
Saison  4 - Épisode 4 (1994)
Les Mémoires de Sherlock Holmes (1994)
SÉQUENCE  SUSPENSE
On retrouve le mélange antagoniste, cher à Conan Doyle, du "grotesque", en particulier dans les passages mettant en scène la logeuse ou son étrange mari, et du "danger".
La scène à Baker Street est cocasse et on apprécie le talent du détective, qui semble posséder un pouvoir presque magnétique pour calmer instantanément Mrs Warren. La mort de Firmani est bien évoquée, dans la scène à l'opéra, quand le chant de la cantatrice se transforme en cri.
L'intensité dramatique de l'histoire augmente va crescendo et fait craindre de plus en plus pour la vie de la mystérieuse jeune femme enfermée dans la chambre. Ou même celle du détective, lorsqu'il se lance à la poursuite du gangster et, l'ayant blessé, est aspergé de sang en plein visage.
La scène dans l'appartement à louer, en face de la chambre de la mystérieuse locataire, rappelle celle de "La Maison vide" quand Holmes et Watson, tous sens en éveil, guettent le colonel Moran, ce qui laisse présager une fin dramatique...
Jeremy Brett ...  Sherlock Holmes
Edward Hardwicke ...  Dr. John Watson
Rosalie Williams ...  Mrs. Hudson
Betty Marsden ...  Mrs. Warren
Kenneth Connor ...  Mr. Warren
John Hallam ...  Gorgiano
James Coombes ...  Gennaro Lucca
Sophia Diaz ...  Emilia Lucca
Tom Chadbon ...  Inspector Hawkins
Kerry Shale ...  Leverton
Joseph Long ...  Firmani
Jeremy Paul a donné un rôle plus actif à Watson dans ce domaine, il prend part à l'enquête et s'essaye à l'art de la déduction sur la note du locataire de Mrs Warren.
Cette fois Holmes ne travaille pas en marge de la police, mais en collaboration étroite avec elle. Son professionnalisme et l'étendue du domaine de ses connaissances lui permettent de connaître le commissaire new-yorkais et le détective de l'agence Pinkerton, ainsi que l'existence des Carbonari et du Cercle Rouge. Une banale affaire de locataire débouche sur une histoire de mafia avec des connexions à travers le monde.
 
Cette tournure moderne souligne les relations entre Europe et États-Unis, et leur solidarité pour lutter contre le crime international.
Holmes ne peut pas ici se substituer à la justice et absoudre le jeune couple de fugitifs, comme il le souhaiterait. Ils sont tous deux arrêtés par la police.
Mais on peut supposer qu'ils retrouveront vite la liberté. Gorgiano était responsable de meurtres et présentait un danger pour la société. On peut considérer que Lucca a agi en état de légitime défense en assassinant Gorgiano.  
ÉCHOS DE TOURNAGE
Mrs Hudson est bien présente dès le début de l'épisode, puisque c'est elle qui introduit une cliente à Holmes. Il est intéressant de voir la différence de comportement entre Mr et Mrs Warren et Watson.
 
Cette différence met en évidence l'étroitesse d'esprit et l'égoïsme des logeurs qui  ne se soucient que de leur confort personnel et des perturbations que cette histoire entraîne dans leur vie bien rangée. Watson apparaît encore une fois bien patient et dévoué…
 
Lorsque Holmes félicite l'inspecteur Hawkins, il cite un passage de La Nuit des Rois de Shakespeare. L'épisode ne tomba pas dans le piège de montrer Sherlock Holmes jouant aux échecs, alors que Conan Doyle avait bien signalé le peu d'intérêt que son détective portait à l'échiquier. Erreur souvent commise dans les versions interprétées par Basil Rathbone et Peter Cushing !
ACCUEIL
RETOUR