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Conan Doyle: Le Mystère de la vallée de Boscombe
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ÉCHOS DE TOURNAGE
Le Mystère de la Vallée est une histoire forte qui illustre des thèmes récurrents chez Conan Doyle : la faute commise dans le passé, un homme à la merci d'un autre, la vengeance aussi terrible qu'aveugle impliquant des innocents. Comme la plupart des nouvelles, elle est liée à des flash-back relatifs à une autre époque et en un autre lieu.
Le producteur Michael Cox s'avoua très chanceux d'avoir pu dénicher un endroit assez "exotique" près de Manchester, pour illustrer la ruée vers l'or des années 1860 en Australie.
Toute l'équipe de tournage accompagnée de cascadeurs s'installa dans la carrière à ciel ouvert de Bromley Cross,  dans le Lancashire près de Bolton. On y transporta chevaux, charrettes à bâche, fusils et des tonnes de sable. Tout était fin prêt. Sauf que le jour prévu pour la scène du vol du convoi d'or par Jack le Noir de Ballarat, le 5 Juin 1990, il pleuvait des cordes.
Tout le reste de l'histoire, censé se passer dans l'Herefordshire, a été transféré dans le Cheshire pour plus de commodité et pour des questions de coûts.
Jeremy Brett ...  Sherlock Holmes
Edward Hardwicke ...  Dr. John Watson
Peter Vaughan ...  John Turner
Jonathan Barlow ...  Inspector Summerby
Joanna Roth ...  Alice Turner
Leslie Schofield ...  William McCarthy
James Purefoy ...  James McCarthy
Cliff Howells ...  Crowder the Gamekeeper
Makala Saunders ...  Patience Crowder
Producteur :June Wyndham-Davies, Michael Cox
Réalisateur :June Howson
Scénariste :John Hawkesworth
Décorateur :Stephen Fineren
Musique :Patrick Gowers
30ème épisode tourné
1ère diffusion : Angleterre: 14 mars 1991 - ITV Network (30ème épisode diffusé); Etats Unis: 5 dec.1991 - WGHB; France: 10 avril 1991 - FR3 (29ème épisode diffusé)
Durée: 53 min 15 sec
L'HISTOIRE
(Octobre 1891)
Miss Alice Turner implore les services de Sherlock Holmes pour qu’il disculpe son ami d’enfance et prétendant, James Mac Carthy, avant sa condamnation à mort. Tout semble l'accuser du meurtre de son propre père après leur violente querelle près de l’étang de la Vallée de Boscombe. Le jeune homme prétend avoir entendu un cri après avoir quitté son père, et une fois revenu sur ses pas, l'avoir découvert le crâne fracassé. A l’audience préliminaire, il a refusé maladroitement d’avouer le motif de leur dispute, ce qui l'a condamné sans appel. Arguant qu’on ne peut inventer défense aussi incohérente, Holmes décide de l’aider et très vite, est persuadé de son innocence. Son enquête minutieuse lui permet de définir les caractéristiques de l'assassin : grand, gaucher, boitant du pied droit, portant des chaussures à bout carré et fumant des cigares indiens avec un fume-cigare. C'est le portrait trait pour trait du père d'Alice, John Turner, qui caché derrière un arbre a asséné le coup fatal. Dans leur jeunesse, les deux hommes se sont connus en Australie où Turner, alors bandit de grand chemin, a fait fortune en volant de l'or. Repenti depuis et faisant le bien avec son argent, il est devenu la victime du chantage de Mac Carthy. Les prétentions de ce dernier grandissant sans cesse, il en vint à exiger le mariage de leurs enfants. C'en était trop pour Turner qui décida de mettre fin à cet esclavage infernal. Holmes sauve James de la corde, tout en respectant sa promesse à John Turner de ne jamais révéler le secret de son passé.
ÉCHOS DE TOURNAGE
Dans cette histoire, nous retrouvons des similitudes avec L'Enigme du Pont de Thor. Sherlock Holmes doit prouver l'innocence d'un accusé qui risque la corde. La jeune gouvernante est remplacée ici par le fils McCarthy. Dans les deux cas, l’affaire semble entendue et les faits accablants. La victime ne devra son salut qu'à la conviction et la détermination de la personne qui l'aime, et à la certitude de Holmes après sa visite en prison. Très psychologue et perspicace, Holmes, une fois encore seul contre l'opinion générale, démêle un mystère apparemment insoluble. La résolution de l'intrigue est, conformément aux principes canoniques, claire, simple et étayée. C'est John Hawkesworth, un des piliers de l'équipe Granada, qui est à l'origine du choix de cet épisode et signa brillamment ici sa dernière participation en tant que scénariste à la série.
Le Mystère de la Vallée
The Boscombe Valley Mystery
Saison  3 - Épisode 4 (1991)
AMOUR ET DÉTERMINATION
L'histoire est portée par des personnages solides et complexes. Leurs relations se dessinent par petites touches au fur et à mesure de leurs confessions et de la progression de l'enquête. Alice Turner, volontaire et déterminée, son père, voleur de grand chemin repenti, ou le jeune James McCarthy, prêt à se sacrifier par amour, nous permettent d'assister à de passionnants dialogues avec Holmes.
L'intrigue met en valeur le talent de psychologue de Holmes et sa compréhension de l'âme humaine. L'interprétation de Jeremy, dans une totale maîtrise de son personnage, lui donne une profondeur calme et intériorisée. Alice, jouée par Joanna Roth, avoue ses sentiments pour à Sherlock Holmes dans un mélange de retenue et de résolution, en lançant des regards fulgurants qui démontrent un courage étonnant pour une jeune fille de l'époque.
Les Archives de Sherlock Holmes (1991–1993)
TOUCHE D'HUMOUR
Habilement scénarisé, l'épisode offre également des moments plus légers dans la noirceur de l'intrigue. Quelques scènes tout à fait réjouissantes détendent l'atmosphère comme le fou rire de Holmes et Watson dans la calèche (moment rare dont il faut profiter)  ou la scène jouissive au bord de l'étang.
Le détective se jette à terre, examine les traces, flaire les indices, progresse en reptation dans la boue... Devant ce spectacle, ses deux compagnons, hilares, ne peuvent réprimer des remarques goguenardes sur la similitude confondante entre Holmes et un chien de chasse...
Mais ils doivent reconnaitre son esprit supérieurement intelligent, médusés par sa brillante séance de déduction purement holmésienne. Le Maître leur dresse un portrait très précis du meurtrier : grand, gaucher, boitant du pied droit, portant des chaussures à bout carré, fumant des cigares indiens avec un fume-cigare ! Imparable ! Un grand classique du Maître, dont on ne se lasse pas !
Peter Vaughan est connu pour son détective délicieusement odieux, Dorrington, dans la série "Les Rivaux de Sherlock Holmes". Il a joué le père du personnage  interprété par Anthony Hopkins dans "Les Vestiges du Jour". Se trouvent également dans sa filmographie des films comme Brazil et Zulu (avec Peter O'Toole). On a pu le voir aussi dans des séries comme Chapeau Melon et Bottes de Cuir et Coronation Street de Granada TV.
UN FACE À FACE À LIVRE OUVERT
On assiste à une magnifique scène jouée magistralement par deux grands acteurs, dans le face à face entre Holmes et John Turner.
Les deux hommes se jaugent dans des échanges de regards en très gros plans mettant à nu chacune de leurs pensées.
Sans un mot, l'un se fait comprendre de l'autre. L'interprétation  parfaite des deux comédiens apporte une profonde intensité dramatique.
Holmes révèle sa part de sensibilité et de compassion en choisissant la solution la plus humaine à ses yeux. Une fois encore il se substitue à la loi et la contourne en dissimulant un témoignage capital. Il s'élève également contre le caractère expéditif de la justice de campagne, qui emprisonne et condamne James sans preuve, se montrant dictatoriale en la personne du coroner. Le détective prend sur lui d'utiliser ou non l'aveu de John Turner. Sans que nous sachions vraiment comment, il parvient à disculper James puis honore sa promesse envers le vieil homme malade.
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