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ALBUM PHOTOS DE L'ÉPISODE
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PHOTOS DE PRESSE ET DE TOURNAGE
EPISODE  PRECEDENT
VIDEO CLIP 1
EPISODE SUIVANT
Conan Doyle: L'homme à la lèvre tordue 
Jeremy Brett ...  Sherlock Holmes
Edward Hardwicke ...  Dr. John Watson
Eleanor David ...  Mrs. St Clair
Clive Francis ...  Neville St Clair
Denis Lill ...  Inspector Bradstreet
Patricia Garwood ...  Kate Whitney
Terence Longdon ...  Isa Whitney
Rosalie Williams ...  Mrs. Hudson
Albert Moses ...  Lascar
L'HISTOIRE
(Décembre 1891)
A intervalles réguliers, Holmes disparaît sans prévenir. Cette fois, Watson n'apprécie pas, car il l'attend vainement. Il accepte alors d’aider son amie Kate en allant chercher son mari, fumeur d’opium invétéré, au Bar de l’Or, Upper Swandam Lane. Sur place, il est agrippé par un vieillard repoussant qui s'avère être...
Holmes, méconnaissable. Le détective enquête incognito sur la mystérieuse disparition de Neville Saint Clair, un journaliste qui travaille dans la City et dont seuls les vêtements ont été retrouvés dans la Tamise. Or sa femme l’avait entrevu à la fenêtre d'une taverne d’un quartier populaire, victime apparemment d'une agression.
Mme Saint Clair revient sur les lieux escortée par la police, qui arrête un mendiant à la lèvre tordue, du nom de Boone, parfaitement répugnant mais si habile à la répartie qu'il reçoit beaucoup d'argent des passants. Holmes reste très pessimiste sur le sort de Neville, mais sa femme est persuadée qu’il n’est pas mort, car elle vient de recevoir un mot écrit de sa main. Au matin d’une nuit de réflexion, Holmes a la révélation de l'énigme. De l'eau et une éponge savonneuse feront réapparaître le visage de Saint Clair sous celui de Boone. Plein de repentir envers sa femme, Neville fit le serment de renoncer à sa double vie, à son "salaire" de gentleman et surtout à la jouissance de sa métamorphose.
Le Retour de Sherlock Holmes (1986–1988)
ÉCHOS DE TOURNAGE
Dans cet épisode, Watson semble se laisser porter par les événements et par Holmes dont il subit le comportement en rechignant. Il faut convenir que ce génie n'est pas toujours facile à vivre. Dès le début, il impose ses absences imprévisibles. Holmes fait preuve d'un certain égoïsme et quand il mène une enquête ne s'intéresse à rien d'autre. Il semble totalement  insensible aux besoins les plus élémentaires du pauvre Watson, celui de dormir par exemple.
 
Holmes lui, s'impose des nuits de veille, pleines de réflexions et de volutes de fumée,et réveille son ami aux aurores... Cette dernière scène est pleine d'humour. Holmes observe son ami enfin endormi d'un air narquois et compatissant, puis le réveille en lui chatouillant le pied. Il lui annonce: "Je vous ai réveillé pour vous demander si vous pourriez envisager la possibilité de vous lever".
 
On assiste à une manifestation typique du caractère holmésien, que l'on retrouve également au début du Manoir de l'Abbaye.
Producteur : June Wyndham-Davies, Rebecca Eaton
Réalisateur : Patrick Lau
Scénariste : Alan Plater
Décorateur : Tim Wilding
Musique : Patrick Gowers
18ème épisode tourné
1ère diffusion : Angleterre:  13 août 1986  - ITV Network (18ème épisode diffusé); Etats Unis: 5 mars 1987 - WGHB; France: 23 avril 1989 - FR3 (18ème épisode diffusé)
Durée: 51 min 35 sec
LE MENDIANT POÈTE
Le côté shakespearien du personnage de Boone est souligné par la magnifique scène finale, ajout des scénaristes, où St Clair, jetant les vêtements de Boone au feu, récite un extrait de la tirade d'Horatio à la mort d'Hamlet. Cet acte d'expiation par les flammes ressemble à un bûcher funèbre. Il s'agit bien d'une partie intime de lui-même que St Clair a sacrifié.
Son choix de rester en prison sous les traits de Boone, plutôt que de révéler sa véritable identité peut s'expliquer. Les convenances, la bonne moralité et la pression sociale étaient telles à l'époque qu'il aurait préféré rester emprisonné, voire même être exécuté, plutôt que de faire retomber sur sa famille la honte de son activité de mendiant. Celle-ci se lit très clairement dans les regards désapprobateurs et méprisants de Watson et de l'inspecteur Bradstreet.
Loin de le juger si durement, Holmes semble fasciné par ce personnage hors du commun et presque admiratif envers cet homme cultivé à l'intelligence brillante, qui a du génie dans son genre. Lui seul peut comprendre son attitude, qui fait écho à son propre goût du déguisement, et par là même à son anticonformisme, à son désir d'être libre, de ne dépendre de personne et de fuir la routine et les convenances pour vivre une aventure exceptionnelle.
Jeremy avait une grande facilité pour se déguiser et se métamorphoser parfois en personnage particulièrement laid et repoussant, mais dans cet épisode Clive Francis montre un égal talent !
L'Homme à la Lèvre Tordue
The Man with the Twisted Lip
Saison  2 - Épisode 5 (1986)
L'ENVERS DU DÉCOR
Pour la première fois, la série évoque l'autre décor du Londres victorien. Loin du faste des manoirs de la vieille aristocratie britannique et des luxueux salons, nous pénétrons dans les bas-fonds londoniens, les quartiers miséreux et mal famés de l'East End. À l'entrée de la fumerie d'opium, nous basculons dans un monde à part, un univers glauque et sordide, voué à la dépravation, une sorte d'antre de l'enfer avec ses créatures dantesques gisantes et gémissantes. L'intérieur de la fumerie d'opium a été reconstitué en studio à Manchester.
 
L'épisode montre le dualisme de la société victorienne. Face à la classe moyenne de St Clair, se trouve la nébuleuse classe indigente de Boone, vivant dans l’insécurité quotidienne et la misère des bas-fonds urbains. Dans ces ghettos où s'entassent hommes, femmes et enfants, il est dangereux de s'aventurer pour qui y est étranger. Mme St Clair en fait l'expérience. Les images étranges de la caméra, les sons déformés lui font vivre un cauchemar éveillé où elle erre désemparée, tiraillée et bousculée.
 
L'atmosphère glauque et mystérieuse est rendue à l'écran par des effets de ralentis, de brumes, de lumières colorées, donnant à cet épisode très particulier un aspect irréel et inquiétant.
ÉCHOS DE TOURNAGE
Jeremy apprécia particulièrement de jouer Holmes en pleine méditation, yeux clos, assis en position du lotus sur une pile de coussins. Cette scène inspirée directement du dessin de Sidney Paget est magnifiquement filmée dans un halo de lumière quasi mystique. C'était une facette du personnage que Jeremy n'avait pas encore explorée jusqu'ici, et qui, pour une fois, était proche de lui. Jeremy fut un adepte de la méditation qu'il pratiqua régulièrement pendant des années et particulièrement à la fin de sa vie.
 
L'actrice Patricia Garwood, qui joue Kate Whitney, l'amie de Watson, est la femme du scénariste Jeremy Paul.
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