JB : Ils ont bien essayé avec une femme dans le rôle du Dr. Watson, Joanna Woodward - je ne l’ai pas vu.
RM : Vraiment ?
JB : Oui, oui, Joanna Woodward. (3)
JF : Extraordinaire. Qui jouait Holmes ?
JB : George C. Scott, je crois.
EH: Cela fait deux choses profondément inquiétantes que j'ai entendues ce matin. (tous rient)
RM : Eh bien, parlons du changement que vous avez connu quand Edward, vous avez pris la relève de David Burke. Étiez-vous inquiet – non pas de son arrivée - mais de votre changement de partenaire à l’écran ?
JB : Oui. Oui, sincèrement. Mais alors ce miracle s'est produit (il fait un geste vers EH), et Edward est une personne très douce et très sensible, et il s’est donc efforcé de ne rien bouleverser ou bousculer, et il a réussi. Ce qui aurait pu être un désastre pour la série s’est révélé être un avantage. Ce fut un grand choc au début, parce que cela faisait environ un an et demi que David et moi étions ensemble, nous entretenions d'excellents rapports, et il a voulu rentrer chez lui car il avait un petit garçon prénommé Tom, qui avait alors deux ans - il est un peu plus âgé maintenant - et il voulait être auprès de lui. En fait, c'était sa femme qui vous a recommandé, n'est-ce pas?
EH : Oui, nous avions travaillé ensemble.
JB : C’est ça.
EH : Et David avait essayé de décider ce qu’il allait faire.
RM : Qu'avez-vous ressenti d'être choisi pour le rôle?
EH : Eh bien, Jeremy est très généreux sur le sujet, mais en réalité ça n’aurait pas pu être plus facile pour moi. D’une certaine façon, je pense que vous partez avec un avantage, du fait qu'il y a une représentation précise de ces deux hommes, je veux dire que vous imaginez Watson avec son chapeau melon et peut-être Holmes avec son pardessus sombre, alors dans un sens, je ne crois pas que j’avais l’air si différent une fois endossé tous les vêtements. Tout le monde m’a tellement facilité les choses, Jeremy m'a incroyablement aidé, Michael, notre producteur. Le plus grand compliment qu’on m’ait fait, c’était… je ne sais pas, dans le second épisode que j’ai tourné… on m’a appelé David plusieurs fois, et j’ai pensé tout va bien.
RM : Était-ce bien Sir Olivier ? On le cite pour avoir dit que, quand un acteur connu reprend un rôle bien établi - il s'adressait à vous - " n'ayez jamais peur de lui piquer ses meilleures trouvailles, mon garçon ". En avez vous chipé à David ?
EH : Oui, tout est là dans un sens, nous sommes tous terriblement chanceux avec ces personnages parce que tout est là, dans les livres. Et oui, vous essayez vraiment… Assez curieusement, c’était quand j’ai repris un rôle dans "Rosencrantz et Guildenstern" de Tom Stoppard (4) où je pense qu’il y a encore cette relation, vous savez, le cerveau et le personnage un peu plus lent. Mais oui, il a bien dit ça, lui piquer.