Jeremy Brett.fr
 
Tell me about your involvement with Sherlock Holmes.
 
A person who was very good to me in my early days of horror anthologising was a book dealer called Ken Chapman, now dead. Whenever he came across little treasure troves, he would ring me up and say, "You ought to buy this book, Peter - it may not be of use to you now, but it will be in the future."
 
I always took his word, because he always proved to be right. He rang me up one day and said: "I've just bought these four boxes of cuttings and scrapbooks on Sherlock Holmes, and I think there's a book in it." It was the lifetime collection of a solicitor and had everything to do with Sherlock Holmes from about 1910. I said, "I can't afford to buy this." But Ken said, "I don't want you to buy it, but if you can get a book from it, do it."
 
So I went away and produced a book called - surprise, surprise - The Sherlock Holmes Scrapbook. I got Peter Cushing to write an introduction, and the Sherlockians went bananas over it. It was also the starting point for another book I did, The Final Adventures of Sherlock Holmes, which brought together all the little pieces by Conan Doyle which are not in the collected volumes.
Parlez-moi de votre implication avec Sherlock Holmes.
 
Une personne qui a été très bonne pour moi à mes débuts d'anthologiste de l'horreur, était un marchand de livres qui s'appelait Ken Chapman, maintenant décédé. Chaque fois qu'il tombait sur un petit trésor, il me téléphonait et me disait : "Vous devriez acheter ce livre, Peter - peut-être qu'il ne vous sera pas utile maintenant, mais il le sera dans l'avenir." Je l'ai toujours cru sur parole, parce qu'il a toujours eu raison. Il m'a téléphoné un jour et m'a dit: "Je viens juste d'acheter ces quatre caisses de coupures de presse et d'albums sur Sherlock Holmes, et je pense qu'il y a la-dedans matière à faire un livre."  
 
C'était la collection de toute la vie d'un avocat et il y avait tout ce qui concernait Sherlock Holmes, depuis 1910 environ. J'ai dit: "Je n'ai pas les moyens d'acheter ça." Mais Ken répondit : "Je ne veux pas que vous l'achetiez, mais si vous pouvez en faire un livre, faites-le." Alors j'y suis allé et j'ai produit un livre intitulé - surprise, surprise - The Sherlock Holmes Scrapbook. J'ai obtenu que Peter Cushing écrive une introduction et les Sherlockiens étaient surexcités. Ce fut également le point de départ de l'écriture d'un autre livre, The Final Adventures of Sherlock Holmes, qui rassemblait toutes les petites œuvres de Conan Doyle, qui n'étaient pas dans les volumes de la collection.
 
Et c'est comme ça que vous vous avez participé à la série télévisée de Granada avec Jeremy Brett ?
What was Jeremy Brett like ?
 
He literally took that show on his shoulders - it was extraordinary watching him work. To say that it ultimately killed him is probably too strong a judgement, but it certainly took an enormous toll out of him. He is, undoubtedly, the definitive Holmes, and I think it will be very difficult for anybody to top him. The series was geared to being accurate as far as the original stories were concerned, and his portrayal of Holmes had all the nuances you find in the books - the manic bits, the quiet bits and the drug-taking. Yet the extraordinary thing is that once he relaxed in the evening, he was a wonderfully sociable man. I recorded a two-and-a-half hour interview with him at this Manchester hotel, and he was full of fun and hilarity, chatting to the waiters and enjoying himself immensely. He was a gregarious man, but so focused when he got onto the set and began to work. You could see him changing as he took the character on, in a way I'd never seen happen with anybody before.
 
I don't suppose you ever met Basil Rathbone ?
 
No. Peter Cushing I did, who was very quiet, very gentle, but determined to portray the character in the way he felt was closest to the original author's intention - whereas so many actors want to change a character and imprint themselves on it. If you're dealing with classic figures of fiction, if you want to really carry the audience with you, then go back to the original. It wouldn't be so popular or enduring if the original hadn't got it right in the first place.
Il portait littéralement le show sur ses épaules - c'était extraordinaire de le regarder travailler. Dire que cela a fini par le tuer est un jugement probablement trop exagéré, mais il est certain que cela l'a énormément affaibli. Il est, sans aucun doute, le Holmes définitif, et je pense qu'il sera très difficile pour quiconque de le surpasser. La série était conçue pour rester fidèle en ce qui concernait les histoires originales, et son interprétation de Holmes avait toutes les nuances que vous trouvez dans les livres - la part de folie, la part de sérénité et la prise de drogue.
 
Pourtant, la chose extraordinaire, c'est qu'une fois qu'il s'était détendu dans la soirée, il était un homme merveilleusement sociable. J'ai enregistré une interview de deux heures et demi avec lui dans cet hôtel de Manchester, et il débordait de gaieté et d'hilarité, bavardant avec les serveurs et s'amusant énormément. C'était un homme sociable, mais complètement concentré une fois qu'il arrivait sur le plateau et commençait à travailler. Vous pouviez le voir changer dès qu'il s'emparait du personnage, d'une manière qu'auparavant  je n'avais jamais vue faire par personne.
 
Je ne pense pas que vous ayez jamais rencontré Basil Rathbone ?
 
Non. J'ai rencontré Peter Cushing quelqu'un de très calme, très doux, mais déterminé à interpréter le personnage de la façon qu'il estimait la plus proche de l'intention première de l'auteur - alors que tant d'acteurs veulent modifier le personnage et le marquer de leur empreinte. Si vous traitez les personnages de fiction classiques, si vous voulez réellement conquérir le public, alors revenez à l'original. Ce ne serait pas si populaire ou durable si l'original n'avait pas été respecté dès le début.
Le producteur Michael Cox m'a contacté grâce à The Sherlock Holmes Scrapbook, et m'a demandé si cela m'intéresserait d' écrire un livre sur le making of de la série. L'idée m'a emballé, j'ai eu une réunion avec les gens de Granada, et c'est de là que tout est parti. Là où ils furent particulièrement remarquables - et je n'ai jamais vu personne le faire avec autant de minutie - ce fut d'avoir un photographe qui a commencé à prendre des photos dès le premier le jour de travail sur la série. En d'autres termes, ils ont photographié le studio vide avant de démarrer la construction du décor. Ils l'ont construit près de Coronation Street, ainsi vous obteniez cette magifique juxtaposition.
 

The Television Sherlock Holmes se passa très bien, et ce qui était agréable, c'était qu'ils ne voulaient pas seulement un livre sur leur Sherlock Holmes, ils voulaient des informations sur la façon dont le personnage avait été créé et comment il avait été traité dans les films, à la télévision et à la radio. Dans un certain nombre de livres que j'ai écrits par la suite - un exemple classique est Hercule Poirot pour Boxtree - ils ne voulaient pas d'information sur l'historique du personnage. Mais les choses n'arrivent pas toutes seules - il y a toujours un commencement. Je suis un grand partisan de remettre les choses dans leur contexte, parce que je sens que cela pousse les gens dans différentes directions. Même dans le roman policier moderne de notre temps, il existe des précurseurs d'histoires les plus terribles, les plus coriaces. C'est déjà arrivé - ça tourne en rond. Ayant fait ces anthologies pendant trente ans, j'en suis très conscient.
 
Comment était Jeremy Brett ?
And that's how you became involved with the Granada television series with Jeremy Brett ?
 
Michael Cox, the producer, approached me on the strength of The Sherlock Holmes Scrapbook, and asked if I would be interested in writing a book on the making of the series. I got very excited about the idea, and had a meeting with the people at Granada, and it all took off from there. Where they were so brilliant, and I've never come across anybody who's done it with quite the same thoroughness, was that they had a photographer who started taking pictures the day they began work on the series. In other words, they photographed the empty lot before they started building the set. They were building it next to Coronation Street, so you got this wonderful juxtaposition.
 
Michael Cox, the producer, approached me on the strength of The Sherlock Holmes Scrapbook, and asked if I would be interested in writing a book on the making of the series. I got very excited about the idea, and had a meeting with the people at Granada, and it all took off from there. Where they were so brilliant, and I've never come across anybody who's done it with quite the same thoroughness, was that they had a photographer who started taking pictures the day they began work on the series. In other words, they photographed the empty lot before they started building the set. They were building it next to Coronation Street, so you got this wonderful juxtaposition.
 


The Television Sherlock Holmes did very well, and what was nice about it was that they didn't just want a book about their Sherlock Holmes, they wanted information on how the character had been created, and how he had been used in films, on television and the radio. A number of books I've done subsequently - a classic example is Hercule Poirot for Boxtree - they didn't want material about the prehistory of the character. But things don't happen out of the air - there's always a beginning. I'm a great believer in putting things in context, because I feel it pushes people off in different directions. Even in today's modern crime fiction, there are precursors to the toughest, most hard-boiled stories. It's happened before - it runs in curves. Having been doing these anthologies for thirty years, I'm very aware of that.
Peter Alexander Haining, éditeur, auteur et anthologiste, est né le 2 avril 1940 à Enfield dans le Middlesex et brutalement décédé d'une crise cardiaque le 19 novembre 2007, à l'âge de 67 ans. Il parlait à des amis à peine une heure avant sa mort.
 
Il a commencé sa carrière comme journaliste, puis s'est installé à Londres où il a rejoint la maison d'édition New English Library et occupé le poste de Directeur de la rédaction, avant de devenir écrivain à temps plein dans les années soixante-dix.
 
Passionné par l'épouvante et le crime depuis l'enfance, il était l'une des principales autorités britanniques en ces matières et en particulier du gothique primitif et de l'histoire classique des fantômes anglais.
 
Peter Haining était un écrivain prolifique et éditeur de plus de 130 anthologies sur des sujets allant du crime à l'horreur, la sorcellerie et la fantaisy. En tout, il a produit plus de 200 livres, dont ce qu'un critique a qualifié de "certaines des meilleures anthologies de fantasy et d'horreur de notre temps".
 
Il a écrit des ouvrages généraux sur une large variété de sujets et également trois romans. Ses connaissances de la littérature policière et en particulier de Sherlock Holmes, étaient encyclopédiques.
VERSION ORIGINALE
TRADUCTION FRANÇAISE
Peter Haining sur Wikipedia
Extraits de l'interview de Peter Haining
LIEN INTERNET
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