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Macbeth - texte intégral -
Macbeth 
Macbeth (Shakespeare)
Macbeth [1981] [DVD] by Jeremy Brett sur amazon.fr
CLIP 1 : Le baiser
CLIP 2 : Les sorcières
FILM SUIVANT
CLIP 3 : Duo
Jeremy Brett ...  Macbeth
Piper Laurie ...  Lady Macbeth
Simon MacCorkindale ...  Macduff
Richard Alfieri ...  Malcolm
Barry Primus ...  Banquo
Millie Perkins ...  Lady Macduff
Alan Oppenheimer ...  Duncan
Franklyn Seales ... Lennox
Jay Robinson ... The Porter
Brad David ... Ross (as Brad David Stockton)
Johnny Crawford ... Seyton
Macbeth
- 1981 - HBO
Rôle: Macbeth
Macbeth va voir les trois sorcières et leur demande la vérité. Elles invoquent d'effroyables apparitions et profèrent des messages sibyllins qui exacerbent ses peurs et sa fole, avant de s'évaporer à nouveau.
 
Pour déjouer leurs funestes prophéties, le Roi ordonne plus de meurtres et fait assassiner la femme et le fils de Macduff enfui en Angleterre.
 
Dévorée par la culpabilité, Lady Macbeth sombre dans la folie, victime de somnambulisme et d'hallucinations, lavant inlassablement ses mains qu'elle croit maculées de sang.
 
En Angleterre, Macduff apprend la mort des siens et jure de se venger. Il rallie l'armée levée par Malcolm pour marcher vers le château de Dunsinane. Horrifiée devant par tant effusions de sang, la noblesse écossaise entre en rébellion et apporte aussi son soutien à Malcom.
Lady Macbeth se suicide faisant sombrer Macbeth dans un profond désespoir. Cela ne l'empêche pas de fortifier Dunsinane, car il garde foi dans les prédictions des sorcières et reste persuadé de son invincibilité. Mais en apprenant que l'armée anglaise agit comme l'annonçait la prophétie, la peur s'empare de lui.
 
Durant la bataille, Macbeth se retrouve face à Macduff qui lui apprend qu'il n'est pas "né d'une femme" mais par césarienne comme disaient les sorcières. Macbeth comprend qu'il est condamné, mais lutte jusqu'à la mort.
 
Brandissant la tête de Macbeth, Malcolm annonce la fin de la tyrannie et le rétablissement de l'ordre avec son avènement. Le fils aîné de Duncan est couronné roi d'Écosse.
L'orage gronde sur la lande tandis que trois sorcières annoncent leur rencontre avec Macbeth. Duc de Glamis, Macbeth, cousin et fidèle chef des armées de Duncan, vient de s'illustrer par son courage et sa loyauté en remportant la victoire dans une bataille contre la Norvège et leurs alliés irlandais.
 
Sur le chemin du retour, Macbeth rencontre les sorcières qui le saluent de trois titres différents : Duc de Glamis, Duc de Cawdor et futur Roi. Elles prédisent à Banquo qu'il aura des descendants qui seront Rois. Sans donner plus d'explications, elles disparaissent.
 
Deux émissaires annoncent alors à Macbeth que le Roi d'Écosse, Duncan, l'a nommé Duc de Cawdor pour le récompenser de ses actes de bravoure. Dès lors, les prédictions des sorcières éveillent en Macbeth le désir de se faire couronner.
 
Enfin de retour auprès de sa bien-aimée, Macbeth lui fait part de sa rencontre fantastique et de son avenir glorieux. Après la promotion de Macbeth, Duncan proclame héritier son fils Malcolm et son souhait de passer la nuit au château de Macbeth à Inverness.
La pièce de Shakespeare est ici, réalisée par Arthur Allan Seidelman. La production précise que cette version de Macbeth est mise en scène "comme au 16ème siècle". Pour dire en d'autres termes qu'il s'agit d'un théâtre à faible budget.
 
Techniquement, il s'agit à l'origine d'une vidéo uniquement destinée à l'usage éducatif pour être projetée dans les écoles et universités, et non pas d'une production pour la télévision. En 1982, la version est sortie en vidéo sous le titre "The Tragedy of Macbeth". On la trouve facilement en ligne sur Amazon ou autres sites marchands.
 
Dans cette création, Jeremy joue le rôle-titre aux côtés de Piper Laurie (Lady Macbeth) et Simon MacCorkindale (Macduff) que l'on connait comme héros de la série "Manimal" en 1983.
 
Des années auparavant, en 1960, Jeremy avait interprété le rôle de Malcolm, le fils aîné du roi Duncan, dans cette même pièce.
La mise en scène est résolument contemporaine. Les décors sont minimalistes et se laissent plutôt suggérés par les situations elles-mêmes. Les effets se résument principalement à un froid brouillard bleuté, des jeux de lumières colorées, des apparitions spectrales et les ballets fantasmagoriques des sorcières.
 
À l'exemple  des mises en scène du 16ème siècle, les comédiens sont vêtus succintement de lainages en lambeaux et de peaux de bêtes. Cette sobriété met en vedette le jeu des interprètes dans une atmosphère de fièvre et de violence, presque de brutalité.
 
Il n'y a quasiment aucune musique, parfois des éclats sonores ou quelques accords dissonnants. L'assemblage de sons, parfois presque désagréables à l'oreille, intensifient l'étrangeté de l'histoire et la déchéance progressive de Macbeth.
 
Le climat étrange est renforcé par les apparitions fantastiques des sorcières dans une chorégraphie fantomatique contemporaine. Les scènes des sorcières sont toujours accompagnées de résonnances acoustiques et sonorités discordantes.
Afin de réaliser le destin qui les attend, Lady Macbeth presse son mari d'assassiner le Roi le soir même, puis de faire accuser ses chambellans du meurtre.
 
Halluciné et égaré, Macbeth parvient à poignarder le Roi endormi. Le choc est tel que Lady Macbeth doit elle-même barbouiller de sang les chambellans ivres.
 
Le lendemain matin, Macduff découvre le corps du Roi. Macbeth tue les chambellans avant qu'ils ne puissent clamer leur innocence. Craignant d'être les prochaines victimes, les deux fils de Duncan, Malcolm et Donalbain, s'enfuient l'un en Angleterre, l'autre en Irlande.
 
La voie laissée libre, Macbeth accède au trône, tandis que Banquo se rappelle la prophétie des sorcières. Macbeth s'en souvient également. Résolu qu'aucun de ses descendants ne règne sur le trône, il fait assassiner son fidèle Banquo, mais son fils Fleance parvient à s'échapper pour sa plus grande fureur.
 
Lors du banquet qu'il organise ensuite, Macbeth voit le fantôme de son ami et se lance dans une diatribe insensée. Lady Macbeth prétexte un délire du Roi et met fin à la fête.
Qui ne connait pas la célèbre tragédie de William Shakespeare, Macbeth ? Écrite en 1606 et publiée dans le premier in-folio en 1623, elle est inspirée du personnage historiqiue réel, Macbeth, né vers 1005 et roi d'Écosse à partir de 1040 jusqu'à sa mort le 15 août 1057.
 
Cependant, la tragédie comporte un grand nombre d'éléments surnaturels qui s'écartent de la biographie du roi des Pictes et donnent à l'histoire son caractère fascinant. Universellement connue et passée à la postérité, l'œuvre a été maintes fois adaptée, dans tous les arts, cinéma, télévision, musique, littérature et bien sûr, théâtre.
 
Selon la légende, prononcer le mot Macbeth dans un théâtre porte malheur. C'est pourquoi les acteurs et actrices évitent de prononcer ce mot qui condamnerait fatalement la représentation à l'échec. Ils utilisent ainsi la périphrase, "La pièce écossaise" (The Scottish Play ou The Bard's play, Shakespeare étant connu comme "The Bard").
 
Shakespeare, probablement le plus grand dramaturge de tous les temps, a écrit ici une tragédie d'une incroyable puissance et offre deux personnages extrèmement forts et particulièrement difficiles à jouer par la complexité et les multiples facettes de leur caractère.
Son interprétation, qualifiée par Jeremy lui-même comme "toute en cris et en fureur" est aussi toute en réflexion et en nuances. L'acteur nous entraîne avec lui dans des abîmes tourmentés et rend son portrait de Macbeth saisissant.
 
Toute en mesure et démesure, son interprétation passe de la tendresse avec sa femme, au profond désespoir au doute, à un visage défiguré par une peur irraisonnée et une fièvre  hallucinée.
 
Échevelé, hirsute, hagard, vêtu d'habits grossiers (lui qui arbore plus souvent des costumes élégants), il se livre entièrement et donne le meilleur de lui-même dans des scènes très dures, sans aucun fard ni artifice avec  une puissance et une énergie incroyables.
 
Les scènes d'amour passionnées avec Lady Macbeth sont à mille lieux de sa rencontre tremblante et timide avec Aggie, la servante du  "Maître Chanteur d'Appledore" !
Ce parti pris de mise en scène a suscité certaines critiques quant à la qualité de la production et sa singularité. Si la pièce n'a pas fait l'unanimité, la prestation de Jeremy Brett a été saluée :
 
"Excellente pièce où Jeremy Brett a réussi à jouer Macbeth dans un grand style shakespearien. Son interprétation a surpassé toutes celles des autres films et pièces de Macbeth.La mise en scène dépouillée, avec un minimum de décors, contribuait à créer une véritable ambiance shakespearienne. Ce fut exceptionnel et je considère la pièce comme une réussite".
 
Pour ceux qui n'ont vu Jeremy Brett qu'en Sherlock Holmes, son Macbeth sera une surprenante révélation.  Voire un choc ! Bien loin de la retenue du détective, Jeremy incarne un Macbeth passionné, ardent, intense. Il donne une brillante performance du roi, avide de pouvoir, qui lutte pour préserver son intégrité mentale et sombre peu à peu dans la folie et la paranoïa, accablé par sa mauvaise conscience. Il est  finalement détruit par son ambition meurtrière.
Macbeth (Jeremy Brett) est l'un des plus vaillants généraux de Duncan, roi d'Écosse, mais il est corrompu par sa soif de pouvoir. Dès lors qu'il croit à la prophétie surnaturelle des sorcières, les Nornes, selon laquelle il deviendra roi, il commet des meurtres, souvent inutiles, pour que rien n'entrave son destin glorieux.
 
À partir de ce moment-là, il vit dans l'anxiété et la peur. Après son régicide, Macbeth commence à entendre des voix et ne peut plus dormir. Sentant sa vie en danger et son règne menacé, il éradique tous ceux qui représentent une menace potentielle, à commencer par Banquo qui le soupçonne déjà. Le fantôme de son ami tourmente alors Macbeth, en proie au pire tourments et désespoir, altérant à jamais ses actes.
 
Macbeth ne peut plus sortir de l'abîme de sang dans lequel il s'est enfoncé, toujours obsédé par les prophéties des sorcières. Totalement paranoïaque et épuisé, il ne fait plus confiance à personne. Son règne est un gouvernement de tyrannie, de terreur et de meurtres. Seule sa mort y mettra un terme.
 
Lady Macbeth (Piper Laurie) est habituellement considéré comme l'un des rôles féminins les plus difficiles du répertoire théâtral occidental. Lady Macbeth est un personnage proéminent principalement dans les deux premiers actes où elle incite son mari à commettre un régicide. Après le meurtre du roi Duncan, son rôle diminue, elle devient témoin des crimes et hallucinations de son mari, avant ses scènes de démence, pivot de l'histoire. Tenaillée par le remords après le meurtre de Duncan, elle sombre peu à peu dans la folie victime de crises de somnambulisme et d’hallucinations, lavant obsessionnellement ses mains qu’elle imagine pleines de sang. Elle finit par se suicider.  
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