cinema
 
CLIP des scènes avec Jeremy - Durée : 07:18
Mad Dogs and Englishmen – Shameless (1995)
Mad Dogs and Englishmen
Titre américain: Shameless
de Henry Cole
Independent/Moor Street Film Productions.
- 2 Juin 1995 -
Rôle: Tony Vernon-Smith
Si le film voulait véhiculer un puissant message anti-drogue, il n'y parvient pas. Jeremy lui-même croyait sincèrement à la force de cet avertissement comme il l'avait déjà fait auparavant.
 
Jeremy déclara pendant le tournage : "Le film porte un message très clair : ne vous droguez pas ! C'est aussi simple que cela."
 
L'auteur et réalisateur, Henry Cole, était un ancien héroïnomane qui avait réussit à se sortir de l'enfer de la drogue six ans avant de faire le film. Mais, malheureusement, la médiocrité du film banalise plutôt la consommation et l'abus de drogue dans un univers malsain de dépravation.
 
(voir article Sherlock Holmes Gazette de 1994 ci-dessous)
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Il est encore plus inattendu de le voir dans une scène lascive, plutôt pathétique, en train de peloter une jeune femme...
 
Dans une interview du Sherlock Holmes Gazette publié en 1994, Jeremy confia brièvement pourquoi il avait joué ce rôle et s'est vite rendu compte que le film était un désastre.
 
"J'ai été fou de faire ce film, mais je voulais montrer au monde que j'étais encore en vie et que je pouvais faire d'autres choses en dehors de Sherlock Holmes. J'espère qu'ils ne le sortiront pas. Vous continuez à penser que les clichés cesseront, que quelqu'un montrera une certaine émotion, qu'un mot anglais autre que 'f...k' sera utilisé pour décrire quelque chose... Mais non, non, NON !! Vous vous condamnez à une perte de temps monumentale si vous pensez que les choses vont aller mieux."
 
Jeremy ajouta : "J'espère que le public ne me lâchera pas. Le succès de Mad Dogs and Englishmen dépendra de la réaction du public. J'espère que les gens se sentiront presque malades quand ils verront le film. Divertis, mais écœurés. Si on le laisse tel que, et qu'on ne cache pas les scènes de drogue, je pense qu'il va probablement donner aux gens une bonne sensation de peur."
FILM PRECEDENT
Elizabeth Hurley ... Antonia Dyer
C. Thomas Howell ... Mike
Joss Ackland ... Inspector Sam Stringer
Jeremy Brett ... Tony Vernon-Smith
Christopher Adamson ... Max Quinlan
Claire Bloom ... Liz Stringer
Frederick Treves ... Sir Harry Dyer
Andrew Connolly ... Clive Nathan
Louise Delamere ... Sandy
FILM SUIVANT
Mad Dogs and Englishmen (1995)
La majorité des critiques ont jugé très négativement le film à sa sortie, Néanmoins certaines d'entres elles ont donné une mentions spéciale à la prestation de Jeremy. En voici des extraits :
 
"Le seul moment intéressant vient de Jeremy Brett, un aristocrate salaud qui organise des orgies de drogue. Lorsque la police fait enfin irruption dans la pièce, il fait un geste langoureux du bras et dit : "Arrêtez les tous, ils commencent à m'ennuyer. "
 
"Brett ravit la vedette du film, même si on ne le voit que très rarement. J'aurais seulement souhaité que le réalisateur ait utilisé tous les talents de Brett au lieu de son seul côté excentrique. La voix retentissante de Brett, ses expressions subtiles, et sa présence dynamique, vous tirent de votre torpeur suffisamment longtemps pour remarquer son personnage. Une fois qu'il disparaît de l'écran, vous vous rendez compte trop vite que le reste du film ne vaut rien. "
Quoi dire sur ce film qui ne soit défavorable... Franchement, c'est un mauvais film que rien ne ratttrappe, ni l'intrigue décousue et incohérente, ni les dialogues ineptes, ni la photographie hazardeuse, ni la bande sonore médiocre. N'en jetons plus !
 
Au cours de la première demi-heure, d'innombrables personnages tous plus antipathiques les uns que les autres sont introduits, dont certains commettent des actions aléatoires et inexplicables. L'intrigue est tellement décousue et mal conçue, qu'elle nécessite des efforts considérables pour garder une idée de ce qui se passe.  Dans ce contexte malsain de drogue, de sexe et de violence, on éprouve rapidement un sentiment de dégout et l'envie de voir très vite le mot 'fin' au générique.
 
C'est un film à oublier même pour la brève et mémorable prestation de Jeremy. Pourtant, le casting regroupe des acteurs de talent comme Joss Ackland et Claire Bloom. La jeune Elizabeth Hurley donne quant à elle une très piètre interprétation, sans aucune saveur, d'une jeune fille riche qui noie son ennui dans la drogue et s'amourache de C. Thomas Howell qui fait de son mieux pour la sauver dans la peau d'un motard grunge.
Mad Dogs and Englishmen (film, 1995)
Antonia Dyer est la jeune et riche fille d'un aristocrate, mais en privé, elle est aussi toxicomane. Elle fréquente assidûment le milieu des soirées décadentes de la jeunesse londonienne aisée qui s'enivre de sexe et de drogue.
 
Antonia entame une lente descente dans le monde autodestructeur de l'héroïnomanie, lorsqu'elle rencontre fortuitement Mike Stone, un coursier à moto américain qui vient lui livrer un colis de Tony Vernon-Smith. Ce dernier est un seigneur de la drogue qui peut fournir n'importe quoi du moment qu'on y met le prix. Bien sûr, l'argent est la seule chose dont Antonia ne manque pas et son dealer l'approvisionne régulirement.
 
Mike tombe très vite sous le charme de la belle et mystérieuse Antonia. Au début, elle utilise simplement Mike pour faire des courses et obtenir les médicaments dont elle a désespérément besoin. Mais après une nuit de passion, Antonia commence à être amoureuse.
 
Tous deux vont vivre une passion tourmentée. Mike veut aider Antonia à sortit de l'engrenage de la drogue qui pourrait finir par la tuer. Il doit utiliser toutes ses ressources pour l'aider à surmonter son addiction et parvient à rencontrer son revendeur. Mais le fait que Tony Vernon-Smith soit repéré par la police complique les choses.
 
Stringer est un officier impitoyable de l'escouade antidrogue qui se déchaîne lorsqu'il découvre que sa propre fille Sandy est également impliquée dans une scène de drogue chez Vernon-Smith à Chelsea.
 
L'inquiétant inspecteur a donc des raisons personnelles de vouloir la peau du dealer, mais il éprouve également un dégoût profond pour les toxicomanes de la haute société et agresse physiquement Antonia. Stringer a également deux voyous dangereux qui travaillent aux côtés de Vernon-Smith, mettant encore plus la vie d'Antonia en danger. Bientôt Antonia devient le bouc émissaire d'un crime tandis que Mike risque sa vie pour la sauver.
Que vient faire Jeremy Brett dans cette galère ? Pourquoi a-t-il accepté un tel rôle ? Avec du recul, il regretta amèrement son choix. Il avait malheureusement raison.
 
Après une décennie passée dans le costume Sherlock Holmes, Jeremy souhaitait continuer son métier et jouer "autre chose" en particulier un scénario moderne. Il avait également le plaisir de retrouver les acteurs comme Joss Ackland, qui avait tourné avec lui les Hêtres Rouges, ou Claire Bloom, avec laquelle il avait joué sur les scènes théâtrales ou à l'écran à plusieurs reprises.
 
Jeremy n'apparaît que sept minutes au total dans ce rôle d'un aristocrate corrompu dealer de drogue. Mais son personnage et son texte désastreux sont à oublier très vite.
 
Le film procure l'étrange expérience de voir Jeremy apparaître dans un rôle aux antipodes de toutes ses autres prestations. Il joue toujours de façon crédible et juste, offre sa prestance, son expressivité, son émotion, son excentricité dans la personnification de ce dealer décadent. Bien qu'il fasse désespérément de son mieux, il ne peut rien sauver.
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