Monsieur Sherlock  Holmes
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Ses connaissances
 
Holmes est un homme cultivé, possédant des connaissances variées mais hétéroclites, dans de nombreux domaines : philosophie, astronomie et politique, botanique, géologie, archéologie, chimie, anatomie, littérature à sensations et en histoire criminelle - ces deux dernières où il excelle. Il s'efforce d'acquérir une somme de connaissances hors du commun indispensables à la science du crime. Ainsi ses études semblent décousues et excentriques et il amasse une foule de connaissances rares. Il se décrit comme un omnivore de lecture avec une mémoire tenace, enregistrant très rapidement et précisément les informations nouvelles.
 
Ses convictions
 
Holmes place au-dessus de tout, la précision et la concentration de la pensée. Il est sensible aux idées anti-chrétiennes de William Winwood Reade, il est en accord avec Richter quand il dit "la première preuve de la grandeur d'un homme réside dans la perception de sa propre petitesse". Il refuse fermement de croire au surnaturel et cite Darwin. Il semble n'avoir jamais trouvé le réconfort et quand il se retire finalement dans la solitude de la côte sud de l'Angleterre, c'est pour étudier la philosophie.
 
Ses hobbies
 
Violoniste. Boxeur. Epéiste. Chimiste. Intoxiqué à la cocaïne et au tabac.
Holmes se passionne pour l'art en général et la musique en particulier. La musique l'aide à réfléchir lors d'une enquête. Sa préférence va à la musique allemande plutot que française ou italienne, car elle est plus introspective. Il se déplace volontiers au concert ou pour entendre un artiste. Il joue du violon à des heures indues, s'entraîne au tir au revolver dans son salon, pratique ses expériences scientifiques étranges et parfois malodorantes. Il aime en vrac : les motets de Lassus, la chimie, le Moyen Age, les éditions anciennes, certains manuscrits anglais, les oeuvres dramatiques médiévales, la poterie médiévale, le cornique, le bouddhisme de Ceylan, les abeilles, les violons de Stradivarius, les prototypes de navires de guerre, etc.
FAUSSE RÉPLIQUE, VRAIE EXPRESSION...
"ÉLÉMENTAIRE, MON CHER WATSON"
 
Holmes n'a jamais proféré cette phrase dans le Canon ! L'xxpression est formée à l'aide de deux répliques de l'œuvre de Sir A. Conan Doyle. Sherlock Holmes s'exclame souvent "Elémentaire" et appelle son ami "mon cher Watson". L'expression est née de cette association. À l'origine, ce serait l'acteur William Gillette qui l'aurait prononcée la première fois au théâtre. Puis elle a été rendue populaire et indissociable du détective par l'acteur Basil Rathbone dans les années 40 qui l'a utilisée à plusieurs reprises.
Nom : Sherlock Holmes
Date de naissance : 6 Janvier 1854
Date de décès : inconnue, certains pensent qu'il est toujours en vie...
Famille : Famille de propriétaires terriens - un frère Mycroft de sept ans son aîné - petit-fils de Camille Vernet, sœur du peintre français Horace Vernet - arrière-petit-fils du peintre français Carle Vernet - un cousin éloigné médecin du nom de Verner.
Situation de famille : célibataire
Décoration : reçoit la Légion d'honneur en 1894, mais refuse le titre de chevalier en 1902.
Adresses : Montague Street - 221b Baker Street avec Watson (1881 ou 82) - Sussex à sa retraite (fin 1903 ou début 1904)
Activité : détective privé conseil  pendant 23 ans - apiculture à sa retraite
Méthode : observation, induction, synthèse logique.
Son aspect physique
 
Ce que l'on remarque chez Holmes, c'est sa grande taille et sa minceur. Il mesure 6 pieds, soit 1,80 m. Son visage est étroit. Son front est large. Ses cheveux sont noirs, ses sourcils sombres et épais. Son nez est fin et ressemble à celui d'un faucon. Ses lèvres sont minces et fermes. Ses yeux sont gris et particulièrement vifs et perçants, lui donnant un regard introspectif quand il réfléchit. Sa voix, haute et un peu stridente, a un débit rapide.
Holmes s'habille  avec une certaine élégance stricte en costume de tweed, redingote, ulster.
A l'intérieur : il vit en robe de chambre. Il en a trois, une pourpre, une bleue et une gris souris.
A la campagne : long manteau gris, costume de tweed et casquette de drap (peut-être un deerstalker = casquette du chasseur de cerf devenue le chapeau mythique de Sherlock Holmes). L'illustrateur Sydney Paget, qui portait le deerstalker lui-même, en a revêtu le détective lorsqu'il illustra sa quatrième histoire.
Holmes est un fumeur invétéré : cigare, cigarette et pipe. Trois pipes sont mentionnées : "sa bonne vieille pipe noire" pour la méditation, une pipe de bruyère pourvue d'un tuyau en ambre, une pipe en merisier pour l'analyse d'un problème. L'acteur de théâtre, William Gilette a incarné en premier le détective en fumant la fameuse pipe Calabash (calebasse). Dès lors cette image s'est largement répandue.
Sa condition physique
 
Holmes fait rarement de l'exercice et considère l'effort physique comme un gaspillage d'énergie. Pour être efficace dans son travail, il pratique néanmoins le baritsu (art martial), la boxe anglaise, l'escrime, la canne, la pêche à la ligne, le golf, la nage en mer.  Il est bon coureur à pied, capable d'un grand effort musculaire et possède une force physique inimaginable, des doigts très puissants et une poigne de fer. Tous ses sens sont très développés et il possède une extrême finesse de toucher. Médiocre mangeur, il va jusqu'à ne plus se sustenter quand il travaille.
 
Sa santé
 
Au printemps de 1887, sa santé se trouve ébranlée par un surmenage excessif et en 1897, sa constitution de fer commence à révéler quelques symptômes de lassitude sous le travail énorme qui l'accable. Il doit prendre du repos pour s'épargner une grave dépression nerveuse. Consacrant sa retraite à l'apiculture, on peut penser que Holmes a trouvé le secret de la longévité dans la gélée royale et qui sait de l'immortalité.
Son caractère
 
Holmes est complexe et souvent contradictoire, dans sa personnalité et ses attitudes. Il apparaît sans émotion, replié sur lui-même, scientifique et insensible.
Son travail
 
Holmes travaille pour l'amour de l'art plus que pour son profit.
Dans son travail, il déploie une énergie à toute épreuve. Il n'est jamais fatigué et peut passer une nuit blanche sur une affaire ou ses tubes à essais. Dès qu'une affaire se présente, il se lève à l'aube et infatigable, passe des jours, voire une semaine sans repos.
Professionnellement, Holmes est le seul en Europe à posséder ces dons et cette expérience. Pour cette raison, il refuse l'ordinaire. Il est la dernière cour d'appel. Quand on lui dit que ses critères pour choisir une affaire sont discutables, il répond que le rang de son client lui importe moins que l'intérêt de son affaire.
Il s'intéresse à une affaire pour aider les fins de la Justice et le travail de la police. Mais il refuse d'agir si son client ne lui dit pas tout.
Il se tient à l'écart de la police officielle, parce qu'elle le tient à l'écart.
Bien qu'il laisse le crédit de ses affaires à la police, il se garde toujours la possibilité d'agir seul car l'aide qu'il trouve à l'extérieur est insignifiante ou réticente.
Il a parfois tendance à faire sa propre justice ou assouvir une vengeance personnelle et n'hésite pas à utiliser des méthodes illégales pour une cause juste à ses yeux.
Il imagine qu'il pourrait être un criminel très efficace s'il utilisait ses talents contre la loi.
En période d'inactivité, l'oisiveté l'épuise. Il peut passer des journées entières au lit et reste étendu sur le canapé sans rien dire, sans remuer un muscle, depuis le matin jusqu'au soir. Il s'adonne alors à la drogue, alternant la cocaïne et la morphine puis au travail (études et recherches dans de nombreux domaines très éloignés du monde criminel : musique, histoire, archéologie, botanique, etc.).
Ses sentiments
 
Holmes déclare n'avoir jamais aimé...
Son esprit lucide et froid répugne à toute émotion et à l'amour en particulier.
Il bannit l'émotivité qui contrarie le raisonnement clair et le jugement sain, et s'oppose toujours à la froide et véridique raison.
Il raille les choses du cœur et déclare ne jamais vouloir se marier. Il craint que ses jugements n'en soient faussés. En réalité il a plutôt peur des femmes et des sentiments qu'il pourrait éprouver. Holmes n'aime pas les femmes. Il en a une véritable aversion. Il est en fait contradictoire face au sexe faible. D'un côté, il ironise sur la rouerie féminine et ne leur fait jamais confiance. De l'autre, il use de manières très doucereuses avec elles et les met rapidement en confiance avec gentillesse et courtoisie. Il est toujours  prévenant et chevaleresque.
Il reconnait que l'intuition des femmes peut s'avérer plus valable que la logique et apprécie même l'instinct féminin. N'oublions pas qu'il a été battu par Irene Adler.
Sa logeuse, Mrs Hudson, l'aime bien et il séduit à merveille la servante de Charles Auguste Milverton déguisé en plombier.
Holmes est un citadin qui n'aime pas la nature. Il n'éprouve pas le moindre attrait pour la campagne ni pour la mer, jusqu'à sa retraite.
Holmes se décrit lui-même comme n'ayant jamais été un individu très sociable, ni avoir d'ami à part Watson. Il n'encourage pas les visiteurs, est réticent à nouer de nouvelles amitiés et préfère vivre dans la solitude et l'isolement.
Une seule fois, le masque de Holmes tombe et le docteur sent battre le grand coeur digne du grand cerveau : quand Holmes s'inquiète pour Watson qui vient d'être blessé.
Watson lui reproche parfois de n'être qu'une machine à raisonner et non un être humain.
Il est souvent agité et impatient et fait preuve de nervosité et d'excitation.
Holmes a un naturel curieux et avide. Il est égotiste et didactique.
Il montre un certain orgueil et égoïsme. Il se préoccupe de sa réputation, du respect envers lui et ne fait pas preuve de modestie. Il est sensible à la flatterie, quand il s'agit de son art et s'irrite du manque de reconnaissance. Il aime impressionner ses clients par l'étalage de ses facultés, est sensible aux attentions, à l'admiration qu'on lui porte. Holmes apprécie les applaudissements et les louanges d'un ami.
Il aime impressionner ses clients par l'étalage de ses facultés et surprendre ceux qui l'entourent.  Il est constamment en représentation tel un grand artiste que la scène attire. Il est incapable de se refuser une note dramatique.
Il supporte mal les intelligences moins vives que la sienne  Il peut être méprisant pour ceux qui lui sont inférieurs mentalement et pour ceux avec qui il n'est pas d'accord.
Il est très contrarié par tout ce qui vient distraire son attention.
Il est dur avec les autres, mais ne s'épargne pas lui-même, prêtant peu d'attention à sa propre sécurité.
Absolument dépourvu de cruauté et de dureté, il fait preuve de gentillesse. Il est néanmoins endurci par son métier. Il est remarquable par sa courtoisie. Il met les plus humbles à leur aise et possède presque un pouvoir hypnotique pour apaiser qui il veut.
Il fait preuve d'insouciance et d'une veine mi-cynique, mi-humoristique, une sorte de gaieté sinistre. Il aime bien taquiner les détectives officiels et Watson, en s'amusant à leur donner des indices sans explication. Il apprécie la fantaisie et quoiqu'il en dise, rit, sourit et plaisante fréquemment.
Holmes a des habitudes strictes et rigoureuses, mais plutôt excentriques voire anormales.
Il est négligent et mène une vie de bohême. Loin d'être ordonné, il a besoin de ce désordre pour exister.