Mycroft Holmes sur Wikipedia
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Rosalie Williams sur IMDb
Eric Porter sur IMDb
Face au duo, Rosalie Williams incarne une Mrs. Hudson douce, malicieuse et énergique. La logeuse du 221b Baker Street est la seule femme à vivre dans l'intimité des deux hommes. Elle apparaît brièvement à l'écran, mais sa présence dans presque tous les épisodes, apporte une touche de tendresse. Avec peu de dialogue, elle parvient à créer un vrai personnage, qui tient de plus en plus sa place au fil des épisodes et que l'on retrouve avec plaisir.
 
Mrs Hudson n'est plus la vieille dame au service de ses locataires, c'est un membre de la "famille". Holmes est selon elle "le pire des locataires de tout Londres", mais elle l'adore et le couve comme un fils. Aux petits soins, elle s'inquiète de sa santé, se précipite chercher le docteur Watson quand il semble mal en point ou l'attend toute la nuit sur le pas de la porte s'il a oublié ses clefs.
Elle ose exprimer son point de vue et sa désapprobation face à Holmes et ses excentricités. Elle seule peut réussir à déplacer son pot d'aspidistra ! Elle aime taquiner son locataire, qui le lui rend bien. De son côté le détective s'amuse à la critiquer et la houspiller, hurlant pour avoir de l'eau chaude ou lui reprochant sa lenteur à débarrasser la table. Quelques moments très tendres, nous prouvent leur profonde complicité et attachement mutuel, comme celui de leurs retrouvailles dans La Maison Vide.
 
Dans tout le Canon, le texte de Mrs Hudson se résume à une vingtaine de lignes. Jeremy attachait particulièrement d'importance au personnage : "C'est une relation que, bien sûr, j'ai inventée, parce que je trouve vraiment trop difficile de jouer sans partenaire féminine. C'est une petite relation très importante qui s'est révélée à travers les films. J'adore Rosalie et j'avais travaillé avec elle auparavant. Nous nous aimons tellement, Rosalie et moi."
 
Rosalie Willians se souvient des attentions de Jeremy : "J'appelais ça "broderie". Jeremy avait l'habitude de "broder" des choses pour moi dans mon rôle. Il y a très peu de véritable texte pour Mrs Hudson et il avait l'habitude de venir avec de charmantes petites idées... par exemple quand il m'offre une fleur dans un épisode. Il y avait beaucoup de moments comme celui-là, où Holmes laissait voir que Mrs Hudson était très proche de lui – ce qui n'est pas dans les histoires - mais c'est quelque chose qui s'est produit parce que c'était Jeremy et moi. Mrs Hudson me manque beaucoup  vraiment beaucoup. Je l'ai énormément aimée. Une fois que j'étais sur le plateau, j'étais elle, c'était ma chambre... et tout était ainsi. Je me glissais en elle avec une grande facilité et beaucoup de plaisir. "
Docteur Holmes et Mister Moriarty
Charles Gray sur IMDb
Colin Jeavons
20 octobre 1929 -
Inspecteur Lestrade
Jeremy Brett sur Wikipedia
David Burke sur IMDb
Charles Gray sur Wikipedia
Eric Porter sur Wikipedia
Jeremy Brett
3 novembre 1933 - 12 septembre 1995
Sherlock Holmes (1984 - 1994)
(VF : Jacques Thébault)
Rosalie Williams sur Wikipedia
Jeremy Brett sur IMDb
David Burke sur Wikipedia
Monsieur Sherlock Holmes
Edward Hardwicke sur IMDb
Edward Hardwicke
7 août 1932 - 16 mai 2011
Dr John Watson (1986-1994)
(VF : Jacques Ebner)
Edward Hardwicke sur Wikipedia
Docteur Watson sur Wikipedia
David Burke
25 mai 1934 -
Dr John Watson (1984-1985)
(VF : Jacques Ebner)
Mrs Hudson sur Baker Street Wiki
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Mycroft Holmes sur Baker Street Wiki
Colin Jeavons sur IMDb
Colin Jeavons  sur Wikipedia
Professeur Moriarty sur Wikipedia
Colin Jeavons interprète l'Inspecteur George Lestrade de Scotland Yard. Il n'apparait que dans cinq épisodes, mais à chaque fois il fait mouche. Décrit par Conan Doyle comme "un petit homme à l'œil noir, avec une face de rat au teint plombé, à la mine chafouine",  Lestrade semble taillé sur mesure pour Colin Jeavons. Néanmoins, il fait preuve à l'écran d'un peu plus de facultés que son alter ego littéraire, sorte de policier falot "dénué de raison, manquant d'imagination et de bon sens" bref, ne valant pas grand-chose...
 
L'acteur donne une personnalité et une consistance à son personnage. Mélange de vanité, de routine et de naïveté, il apparait finalement bien sympathique. Un peu jaloux de Holmes, Lestrade n'hésite pas à le consulter et profiter de ses brillantes facultés. Il l'admire et le respecte (Les Six Napoléons). De son côté, le détective ne le tient pas à l'écart et l'appelle au dénouement de l'enquête. Une complicité amicale s'instaure entre Lestrade, Holmes et Watson.
 

Charles Gray devient le frère du détective Mycroft Holmes, son ainé de sept ans. L'acteur avait déjà tenu ce rôle en 1976, dans le film adapté de la nouvelle de Conan Doyle "The Seven-Per-Cent Solution", dans lequel Laurence Olivier jouait Moriarty. Charles Gray et Jeremy se connaissaient depuis leurs débuts au théâtre. Tous deux avaient joué dans la pièce "Troilus and Cressida" en 1956 quand ils étaient à l'Old Vic. Charles Gray apparaît quatre fois au fil de la série. Dans La pierre de Mazarin, il remplace au pied levé Jeremy, trop malade pour jouer.
 
Avec sa stature et sa prestance, Charles Gray en impose. Il incarne idéalement ce frère pontifiant et imbu de lui même, que Sherlock considère comme lui étant "supérieur dans l'observation et la déduction... mais dénué d'ambition et d'énergie".  Son esprit aussi vif que celui de son frère, dans un corps massif et alangui, mais qui peut se révéler actif par nécessité. Mycroft est un excentrique, ce qui rend ses apparitions drôles et inattendues.
Distribution des rôles principaux dans la série :
Inspecteur Lestrade sur Wikipedia
On retrouve plus épisodiquement les autres membres réguliers de la série. Pour la plupart issus du théâtre et de la TV britanniques, ces interprètes talentueux sont remarquables jusqu'aux rôles les plus secondaires. La grande complicité entre les personnages et la réelle amitié entre les acteurs sont perceptibles à l'écran contribuant au succès de la série.
Eric Porter joue un magnifique et diabolique Professeur James Moriarty. L'acteur avoua n'avoir pas pu refuser d'être le "Napoléon du crime". L'un des plus grands criminels et l'ennemi le plus redouté de Sherlock Holmes.
Eric Porter en disait : "Moriarty est vraiment un personnage incroyablement complexe qui est à sa façon tout autant obsédé et mû par son obsession, que Holmes. Même au cours de sa brève apparition dans Le dernier Problème, il existe d'infinies possibilités de jouer pour un acteur. Je me suis toujours dit que les interprétations précédentes de Moriarty, manquaient de réelle profondeur. Il était uniquement joué comme un criminel dégénéré sans aucune esquisse pour montrer les véritables motivations de l'ego et de la fierté qui le conduisent à la confrontation avec Holmes, pour prouver qui est le meilleur d'entre eux."
 
" Jouer avec Jeremy Brett était aussi un magnifique défi, car il était si profondément impliqué dans Holmes qu'il comprenait le moindre des nerfs et des fibres de l'homme. J'aime à penser que j'ai donné une contribution intéressante de Moriarty - bien que comme Jeremy, je pouvais à peine supporter de voir les deux cascadeurs se jeter dans les chutes [de Reichenbach] ... "
 
Par son attitude, sa démarche ondulante, Eric Porter incarne à la perfection cet homme "aux épaules voûtées par l'étude... dont la figure se projette en avant et oscille d'un côté à l'autre comme un serpent". Avec son visage pâle et ascétique, son large front qui "s'élance dans une courbe blanche" on ressent le dégoût et la crainte qu'il peut inspirer à Holmes. Celui-ci trouve en lui son égal sur le plan intellectuel, un cerveau du côté criminel. Une fois Moriarty mort, Holmes regrette de ne plus trouver d'ennemi à sa mesure...
" Pour moi, les histoires de Sherlock Holmes sont celles d'une grande amitié." disait  Jeremy Brett. "Les deux hommes sont interdépendants. Sans Watson, Holmes se serait détruit à la cocaïne depuis longtemps. Quant à Watson, la vie qu'il menait était assez terne et n'a été égayée que par ses aventures avec Sherlock Holmes. Aussi j'espère que cette série montrera l'importance de l'amitié." Cette nouvelle approche fut l'un des atouts majeurs de la série.
 

INTERPRETES DE TALENT ET HÉROS  RELOOKÉS
 
Jeremy Brett, teint pâle et regard pénétrant prête vie à Sherlock Holmes. Habité par son personnage, il propose une vision différente révélant la complexité et la nature profonde du détective de Baker Street. Elégant, emphatique, énergique, Holmes est aussi froid, désabusé, fragile, homme tout simplement. Au-delà des contingences factuelles, Holmes analyse sans complaisance la nature humaine, trahissant ainsi ses propres faiblesses. L'acteur a capturé le caractère fait d'obscurité, de mystère, d'humour et d'addiction aussi bien à la stimulation d'une enquête qu'aux injections de cocaïne. Sa prouesse est d'être à la fois, rigide et gracieux, expressif et énigmatique, incisif et ironique, fragile et dur. Son interprétation avec un brin de théâtralité et un soupçon de magnétisme est unique. Sa prestation a conquis des millions de téléspectateurs qui après avoir vu la série, n'imaginent pas Holmes autrement que sous les traits de Jeremy Brett.
 
De nombreuses productions ont montré une image déformée du Watson doylien et souvent caricaturale. Si Basil Rathbone incarna avec rigueur le détective de Baker Street, Nigel Bruce campa à son côté un compagnon débonnaire et naïf, assez pathétique. Le bon docteur est bien souvent apparu en bourgeois vieillissant et empâté, stupéfait par l'intelligence du maître détective et lui servant de faire-valoir.
 
A l'opposé de ce portrait, David Burke redonne toute sa qualité au docteur John H. Watson.
Eric Porter
8 avril 1928 - 15 mai 1995
Prof. James Moriarty
Rosalie Williams
12 juin 1919 - 11 décembre 2009
Mrs Hudson (1984 - 1993)
Watson est jeune, dynamique, vif de corps et d'esprit. Bien plus qu'un fidèle compagnon, il est un allié sûr et efficace. Il tient tête à Holmes, intervient pendant les enquêtes et lui apporte aussi le soutien moral dont il a besoin. Watson reste le pivot des histoires holmésiennes, son humanité servant de contrepoids à la dureté apparente du détective. Holmes le décrit une fois comme "un conducteur de lumière plutôt que comme sa source", ce qui signifie que la perplexité de Watson et ses interrogations sur une affaire peuvent mettre son ami sur la piste de la vérité. Le succès du confident et chroniqueur de Holmes était crucial pour la série et le duo se complète parfaitement.
 
Un peu plus tard dans la série, Edward Hardwicke remplaça David Burke. Ce dernier préféra intégrer la troupe de la Royal Shakespeare Company pour être avec sa femme l'actrice Anna Calder Marshall et profiter davantage de son jeune fils Tom. Avant son départ, il suggéra le nom de son remplaçant. Déjà connu au théâtre, Edward Hardwicke reçut l'aval de Granada. Il fut immédiatement adopté par l'équipe.
 
Il s'avéra être le choix idéal pour le deuxième Watson, un partenaire complémentaire et un ami sûr pour Jeremy. Dès le départ, tous deux se retrouvèrent au diapason sur leur vision du docteur et l'importance de l'amitié. Là aussi le duo fonctionne à merveille. Watson reste intelligent, actif et sensible. Edward Hardwicke lui donne un aspect plus mûr et serein, une sorte de sagesse et de bonté profondes. Ce changement d'acteur intervient à un moment propice dans l'histoire canonique (Holmes est de retour après son Grand Hiatus de 3 ans). Avec une continuité logique, la réalité sert la fiction.  
 
L'acteur voyait ainsi son personnage : "Je pense que Watson représente le public. Il est une sorte de récepteur de l'idée... Il représente vraiment chacun de nous et on doit se rappeler qu'il travaille - ou qu'il est en association - avec un génie." De plus : "Une amitié intime a besoin d'humour et de tolérance. Watson a besoin d'avoir le sens de l'humour pour supporter les pires excès de Holmes."
 
Edward Hardwicke racontait avec émotion : "Au cours de nos 10 années d'association, j'ai eu le privilège de très bien connaître Jeremy. Nous sommes devenus de grands amis. Nous pensions tous les deux que l'amitié entre Holmes et Watson devait être enracinée dans l'humour. En réalité, Jeremy faisait en sorte qu'il y ait toujours du rire lorsque nous travaillions. Malgré l'énorme tension de sa maladie qui pesait sur lui, il n'a jamais perdu son sens de la joie. Il avait un rire magnifique, qui était contagieux. La longue liste d'acteurs et de techniciens qui ont travaillé sur la série vous diront qu'ils n'ont jamais eu un emploi plus heureux. C'était Jeremy. Cela bien sûr, est l'autre aspect d'un grand acteur qui donne une merveilleuse interprétation. C'était un homme extraordinaire... Et il restera dans les mémoires, j'en suis sûr, parce qu'il a été un  Holmes extraordinaire. Il me manque... "
Sherlock Holmes sur Wikipedia
Charles Gray
29 août 1928 - 07 mars 2000
Mycroft Holmes
Watson dans la série Granada par Monique Claisse
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