Pour interpréter son personnage, Jeremy inventa toute une biographie de Sherlock Holmes. Il lui était également essentiel de développer un langage du corps pour le jouer de façon canonique.
Au fil du Canon, Conan Doyle fournit beaucoup de petits détails qui finissent par dresser le portrait du héros.
Jeremy constata que "Si vous êtes assez téméraires pour essayer de lui donner vie par les arts visuels, je préfère l'écouter que le regarder. Voir est limitatif. Vous devez développer un langage corporel."
Jeremy exploita cet aspect visuel. Il travailla ses attitudes et sa gestuelle, faisant valoir des gestes larges et emphatiques, des brusques volte-face.
"Quand Sherlock Holmes réfléchit, il fait une pyramide avec ses doigts et les relève. Il a des gestes de mains plutôt excentriques. C'est tout Doyle." Ses descriptions sont parfois amusantes ou inattendues, par exemple "quand il écrit que Holmes se tortille sur son siège et hurle de rire. Je n'ai même jamais imaginé Holmes en train de rire."
Holmes est aussi un mélomane averti et enthousiaste et déclare que "La musique allemande est davantage à mon goût que la musique française ou italienne, elle est introspective et j'ai grand besoin de m'introspecter." Le détective se rend à Saint-James’s Hall pour écouter un concert de violon soliste et témoigne dans cette scène de sa grande sensibilité à son art de prédilection. À l'encontre de sa froideur habituelle, il semble en extase et Watson fixe, quelque peu perplexe et déconcerté, son sourire béat et sa langueur rêveuse.
Dans cet épisode Holmes rit, sourit et s'extasie, profitons-en car c'est bien l'une des rares fois que nous le voyons si détendu.