UN CERCLE QUI TOURNE ROND
Imprégné d'une atmosphère mystérieuse et originale, cet épisode bien construit tient en haleine jusqu'à la fin. Le Cercle Rouge est un classique de l'auteur, habilement remanié et adapté par le scénariste Jeremy Paul, qui, en inventant le personnage très intéressant de Firmani, étoffe l'intrigue et apporte des éléments enrichissants au récit (le rôle de l'Italien, le dialogue avec Watson lors de sa visite chez lui, le lien avec Holmes). L'histoire propose une véritable énigme à résoudre et simultanément met en valeur le travail du détective. Jeremy Paul a donné un rôle plus actif à Watson dans ce domaine, il prend part à l'enquête et s'essaye à l'art de la déduction sur la note du locataire de Mrs Warren.
Cette fois Holmes ne travaille pas en marge de la police, mais en collaboration étroite avec elle. Son professionnalisme et l'étendue du domaine de ses connaissances lui permettent de connaître le commissaire new-yorkais et le détective de l'agence Pinkerton, ainsi que l'existence des Carbonari et du Cercle Rouge. Une banale affaire de locataire débouche sur une histoire de mafia avec des connexions à travers le monde. Cette tournure moderne souligne les relations entre Europe et États-Unis, et leur solidarité pour lutter contre le crime international.
Holmes ne peut pas ici se substituer à la justice et absoudre le jeune couple de fugitifs, comme il le souhaiterait. Ils sont tous deux arrêtés par la police. Mais on peut supposer qu'ils retrouveront vite la liberté. Gorgiano était responsable de meurtres et présentait un danger pour la société. On peut considérer que Lucca a agi en état de légitime défense en assassinant Gorgiano.