cinema
 
EPISODE  PRECEDENT
VIDEO CLIP
L'HISTOIRE
(Juillet 1904)
La découverte d’un cadavre, sans autre indice qu’un pince-nez en or que le mort tenait dans sa main, met Scotland Yard en émoi. Le crime est survenu dans la maison très isolée du professeur Coram, un vieillard d’origine russe maintenant infirme, vivant avec quelques domestiques et un secrétaire particulier. C'est ce dernier, le jeune Willoughby Smith, qui a eu la carotide tranchée le matin même.
Avant de mourir, il a pu arracher à son agresseur un pince-nez en or et murmurer : "le professeur… c’était bien elle …"  Aucun mobile apparent et un assassin volatilisé. Perplexe, l’inspecteur Hopkins vient solliciter l'aide de Sherlock Holmes au 221b. Très intrigué par ce puzzle digne de son cerveau, il est cette fois secondé par son frère Mycroft. Deux Holmes ne seront pas de trop pour récolter des indices et éclaircir le mystère qui implique la femme de Coram, Anna.  Mais est–elle réellement coupable ? Ses révélations font ressurgir un passé où se mêlent amour, politique et traîtrise. Le professeur pourra t-il échapper à son châtiment ?
ALBUM PHOTOS DE L'ÉPISODE
Conan Doyle: Le pince-nez en or 
EPISODE SUIVANT
Jeremy Brett ...  Sherlock Holmes
Charles Gray ...  Mycroft Holmes
Frank Finlay ...  Professor Coram
Nigel Planer ...  Inspector Hopkins
Rosalie Williams ...  Mrs. Hudson
Anna Carteret ...  Anna
Daniel Finlay ...  Vladimir
Christopher Guard ...  Willoughby Smith
Patricia Kerrigan ...  Abigail Crosby
Natalie Morse ...  Susan Tarlton
ÉCHOS DE TOURNAGE
Nous retrouvons aussi avec plaisir l'atmosphère typique du 221b : l'inspecteur Hopkins venant demander son avis au détective et se réchauffant auprès du feu, Holmes lisant la presse en dépeçant littéralement le journal, Mrs Hudson servant des boissons chaudes...
Le Pince-nez en or, sous la réalisation de Peter Hammond, multiplie les images dramatiques, souvent avec un pathos exacerbé (le personnage d'Anna devient théâtral), et toujours une surenchère de gros plans, de cadrages hors champ, d'angles déroutants, de reflets et de décors baroques, qui finissent par être aussi étouffants que l'atmosphère enfumée de la chambre du professeur Coram...
Edward Hardwicke n'apparaît pas dans cet épisode. Il était en effet engagé dans le tournage du film américain de Richard Attenborough, "Les Ombres du Cœur" (Shadowlands) où il incarnait Warnie Lewis aux côtés d'Antony Hopkins dans le rôle principal (le romancier C.S. "Jack" Lewis, l'auteur des Chroniques de Narnia). Le script fut donc réécrit pour inclure Mycroft dans l'histoire et Charles Gray reprit son rôle du frère de Holmes. Franck Finlay (le professeur Coram) est un ancien de la troupe du National Theatre.
HOLMES BROTHERS
Cette fois le bon docteur est débordé par ses malades et ne participe pas à l'enquête. Le détective ressent cruellement son absence. Mrs Hudson lui en fait la remarque : "Mr Watson vous manque...". Heureusement Mycroft parvient à sortir de ses rails habituels pour le seconder. Le duo des deux frères Holmes fonctionne très bien, mais sur un ton différent. Leurs échanges sont plus caustiques, voire cyniques, que ceux, d'une ironie complice, de Holmes et Watson. Ils gardent le ton de la série avec des dialogues humoristiques. Leurs rapports diffèrent également.
 
L'esprit de compétition entre les deux frères, qui s'esquisse dans L'Interprète grec, est partout sous-jacent. Il tourne même à la jalousie quand Sherlock remarque : "C'est la loupe de père que vous avez là ? Il vous l'a donnée ?" en voyant que Mycroft a hérité de l'instrument paternel. Vieilles rancœurs familiales ? Le célèbre adage holmésien "quand on a éliminé l'impossible..." est attribué au père de Holmes, et c'est Mycroft qui le cite pour mettre son frère sur la voie de la solution. Le frère aîné semble presque donner une leçon à son cadet et c'est lui qui est à l'origine de la résolution de l'énigme.
UN PINCE-NEZ EN OR SANS ECLAT
Le Pince-nez en or, premier épisode à être tourné dans la dernière série, propose une intrigue policière dans la grande tradition, mais sans Watson ! A nouveau, l'histoire peut être considérée comme un classique typiquement doylien, mettant en scène les thèmes récurrents de l'écrivain : passion, trahison et vengeance, pays étrangers, passé tumultueux des protagonistes. Elle n'est cependant pas l'une des meilleures. La trame légère et l'intrigue sans suspense ont donc été étoffées par le scénariste Gary Hopkins, qui transposa les faits au début du vingtième siècle. Ceci permet d'ajouter une dimension sociopolitique et de jeter un éclairage intéressant sur le contexte mouvementé de l'époque. Fidèle à la nouvelle, l'histoire fait allusion au mouvement nihiliste russe. Visuellement ces flash-back avec l'évocation des attentats perpétrés par les révolutionnaires sont bien réalisés, sachant que seulement dix-sept figurants et deux chevaux tournèrent les scènes. L'émergence du féminisme apparaît dans l'évocation de la condition de la femme et le mouvement des Suffragettes. On assiste à leurs réunions avec leurs revendications - dont le droit de vote des femmes - et les réactions qu'elles suscitent.
Producteur :June Wyndham-Davies, Sally Head
Réalisateur :Peter Hammond
Scénariste :Gary Hopkins
Décorateur :Michael Young
Musique :Patrick Gowers
36ème épisode tourné
1ère diffusion : Angleterre: 21 mars 1994 - ITV Network (38ème épisode diffusé); Etats Unis: 18 janv. 1996 - WGHB; France: 22 oct. 1996 - FR3 (36ème épisode diffusé)
Durée: 50 min 35 sec
Les Mémoires de Sherlock Holmes (1994)
Le Pince-nez en Or
The Golden Pince-nez
Saison  4 - Épisode 3 (1994)
PHOTOS DE PRESSE ET DE TOURNAGE
ACCUEIL
RETOUR