Dans les faits, les actes de Jeremy révélèrent son attachement profond et son admiration envers son père. En interprétant "The Good Soldier" à la télévision en 1981, Jeremy s'était inspiré des expériences paternelles de la guerre. Il lui dédia également son rôle de "Willie Tatham" dans la pièce "Aren’t We All ?" en 1985.
Jeremy tenait son père en haute estime, il conserva précieusement les médailles militaires de cet officier héroïque après son décès en 1965.
En 1989, Jeremy et deux de ses frères retournèrent dans leur ville natale de Berkswell pour la cérémonie du 50ème anniversaire du 120ème régiment du Colonel Huggins. Jeremy lui rendit hommage et lut un texte très émouvant lors du service religieux.
Le producteur, Michael Cox, écrivit que Jeremy n’était pas amateur de musique allemande, parce qu'elle lui rappelait trop cruellement les souffrances de son père qui fut gazé pendant la Grande Guerre. Enfin en novembre 1995, pendant la cérémonie du souvenir de la mort de Jeremy, son frère aîné le Révérend John Huggins révéla que son cadet avait pris seul la responsabilité de s'occuper de leur vieux père malade jusqu'à son décès.
En octobre 1994, dans le documentaire TV de BBC2 "Shakespeare: Playing the Dane", Jeremy raconta qu'il avait canalisé toute sa colère refoulée depuis la mort de sa mère en jouant Hamlet :
".J’étais physiquement brutal avec ma 'mère' [de théâtre]. J’étais révolté à cette époque. Ma propre mère avait été tuée sauvagement dans un accident de voiture en 1959. Et j’étais très en colère à cause de ça, parce que mon fils n’avait que trois mois quand elle est morte. Il y avait de la colère en moi et je pense qu'elle ressortait. Je me sentais trahi; ma mère avait été injustement frappée. Je pense que la rage que je ressentais était perceptible."